La justice entame l’instruction des 26 cas de fraude électorale

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Revue de presseKiosque360. Les juges d'instruction près les différents tribunaux du pays ont entamé, lundi, les auditions d'une partie des 26 personnes soupçonnées d'achat de voix et de fraude électorale lors du scrutin du 2 octobre pour le renouvellement de la Chambre des conseillers.

Le 15/10/2015 à 23h49

Le parquet "entame l'instruction préliminaire avec les conseillers accusés d'achat de voix et de fraude électorale". C'est sous ce titre qu'Alkhbar Al Youm rapporte, en Une de son édition de ce vendredi 16 octobre, que les juges d'instruction ont décidé d'accorder la liberté provisoire à l'ensemble des accusés.

Pour rappel, les poursuites judiciaires ont été engagées contre vingt-six personnes accusées de fraude électorale. Parmi elles, des élus du RNI, du PAM, du PJD et de l'Istiqlal, dont les deux fils du secrétaire général de ce parti, soit Hamid Chabat. Selon le journal proche du PJD, un second groupe de prévenus sera auditionné, mardi prochain, par les magistrats. Deux conseillers, Mohamed Bouhdoud (RNI) et Said Addour (Istiqlal) sont soupçonnés par le parquet d'Agadir de fraude électorale, sur la base d'écoutes téléphoniques. Quatre autres conseillers soupçonnés par la Commission nationale chargée du suivi des élections ont également comparu devant le parquet de la chambre criminelle d'Agadir. Quant à Said Addour, il a été confronté à une communication téléphonique avec l'un de ses assistants.

Interrogé par le quotidien, Hamid Zatni, conseiller PJDiste mis de même en cause à Agadir, a qualifié de "normale" cette action judiciaire, estimant, tout en niant toutes les charges retenues contre lui, que la justice est en droit de déclencher des poursuites judiciaires.

Pour rappel, les 10 conseillers soupçonnés ont pu, après avis favorable du parquet, assister à l'élection du nouveau président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchammass, mardi 13 octobre. Selon le PJDiste Hamid Zatni, le mandat législatif de ces 10 élus restera maintenu tant que tous les recours juridiques n'auront pas été totalement épuisés.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/10/2015 à 23h49