Les négociations pour la constitution du prochain gouvernement font couler beaucoup d’encre. Le quotidien Al Akhbar avance ainsi, dans son édition du vendredi 11 novembre, que le Parti de la Justice et du Développement (PJD) est sujet à des guerres intestines. Et pour cause, certains de ses militants ont appelé à exclure les ministres sortants de la liste des ministrables pour le prochain gouvernement. Les défenseurs de cette idée arguent de la nécessité de laisser la voie libre à de nouvelles compétences. Cela, sans oublier la campagne menée en interne pour empêcher le cumul de responsabilités.
Al Akhbar explique que des parlementaires et leaders du PJD appellent à éviter les erreurs commises par certains partis lors du mandat précédent. Cette situation pose problème à quelques membres éminents du parti de la Lampe qui ont réussi à décrocher leur siège de maire et espèrent aussi décrocher un portefeuille ministériel. Des sources affirment à Al Akhbar que les maires PJDistes n’ont pas hésité à défendre leur position et ont assuré être capables d’assumer différentes responsabilités et les mener à bien.
Ce qui inquiète les cadres du PJD, notamment la Commission élue chargée de la proposition des candidatures, c’est que le règlement intérieur du parti menace les prérogatives de cette dernière. En effet, malgré une procédure compliquée qui doit mener, à travers les votes, trois noms à concourir pour chaque poste de ministre, le choix final revient à Abdelilah Benkirane. Si jamais le secrétaire général n’est convaincu d’aucun des trois noms proposés, il peut faire son choix parmi les candidats ministrables.