«Renoncer à sa nationalité est un acte qui ressemble au fait de renier ses parents». C’est ainsi que Cheïkh Mohamed Fizazi a qualifié la volonté des activistes du Rif de renoncer à la nationalité marocaine. Dans un post sur son compte facebook et sa page sur le même réseau social, largement partagé par les internautes, le cheïkh explique que personne ne choisit sa nationalité, comme personne ne choisit ses parents. Ce qui a amené le Cheïkh à faire un parallélisme entre les deux, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 29 août.
S’interrogeant sur la notion de la nationalité, le Cheikh, l’un des symboles du salafisme au Maroc et ancien détenu suite aux attentats terroristes ayant frappé Casablanca au début de ce millénaire, précise que la nationalité est «un lien déterminant l’appartenance d’un individu à une nation et au peuple de cette nation». Et de s’étonner sur ce fait qu’une «personne puisse choisir d’être un bâtard après avoir eu sa filiation». Dans le même sillage, le président de l’association marocaine de «la paix et de la Transmission» fait une analogie entre la nationalité et les parents. Ces derniers, souligne-t-il, ne pourraient être reniés sous aucun motif et quel que soit leur attitude envers leur progéniture. Et de conclure que toute personne qui ose renoncer à sa nationalité, acte comparable au fait de renier ses parents, relève de l’ignorance et de la stupidité.
En ce qui concerne la question de rompre le lien d’allégeance, Cheïkh Fizazi qualifie de lâche trahison l'attitude d’une personne qui ignore ce lien, ses fondements et sa légitimité. Les activistes du Rif ayant annoncé cette mascarade sont Nasser Zefzafi, qui purge actuellement une peine de 20 de prison, et cinq autres détenus des événements d’Al-Hoceïma, soit Nabil Ahamjik, Ouassim El Boustati, Zakaria Adahchour, Samir Ighid et Mohamed Haki.