L’Administration des douanes et des impôts indirects (ADII) vient de mettre en place un nouveau plan stratégique qui couvre la période allant de 2024 à 2028. L’une des principales nouveautés de cette stratégie est la création d’un service de renseignement qui relève directement de l’ADII et dont la principale mission est de collecter des informations et des données relatives à la contrebande, la fraude et au blanchiment d’argent.
En effet, pour préserver la concurrence loyale entre les opérateurs économiques, le dispositif de lutte contre la fraude sera renforcé en s’appuyant sur les nouvelles technologies, écrit le quotidien Al Akhbar, citant un document de l’ADII, dans son édition du lundi 26 août.
L’Administration des douanes, poursuit le quotidien se référant au même document, «œuvrera à professionnaliser davantage son personnel en le formant sur les nouveaux outils de contrôles et en adaptant les manuels de procédures mis à sa disposition».
Elle compte ainsi améliorer son système de renseignement et renforcer le ciblage et la sélectivité des contrôles en exploitant le potentiel de l’intelligence artificielle. Concernant la lutte contre les trafics illicites et la contribution à la protection des citoyens, «l’ADII accentuera ses actions de lutte contre la contrebande, la contrefaçon et le blanchiment d’argent et ce, en recourant aux moyens technologiques les plus récents (scanners, drones, scellés électronique, vidéosurveillance, ...) et en renforçant la coopération et l’échange d’informations avec les partenaires publics nationaux et étrangers».
Par ailleurs, écrit le quotidien, l’ADII joue un rôle central dans l’amélioration du climat des affaires dans notre pays. En ce sens, poursuit-il, «elle s’engage dans la lutte contre toutes les formes de fraude commerciale. Sa vigilance s’étend aux stratagèmes toujours plus ingénieux déployés par les fraudeurs en vue de favoriser une concurrence loyale propice à la prospérité économique du pays».
Pour ce faire, explique Al Akhbar, la douane «compte renforcer son dispositif de renseignement pour mieux identifier les risques et orienter les actions de contrôle. Cette initiative se traduira par l’intégration du dispositif de renseignement au sein du système d’information actuel, l’automatisation du traitement des demandes d’Assistance Administrative Mutuelle Internationale (AAMI) et la création d’une base de données dédiée au renseignement».
Le quotidien affirme également que l’administration «poursuivra les actions d’amélioration des moyens technologiques de contrôle en veillant notamment, dans le cadre de cette nouvelle stratégie, à la révision et à l’harmonisation des procédures régissant le contrôle par scanner, ce qui permettra d’assurer une meilleure supervision du circuit de ce mode de contrôle et de renforcer sa traçabilité».
Ce faisant, elle s’engage à exploiter les potentialités de l’Intelligence Artificielle(IA)dans divers domaines. Cela se traduira, explique le quotidien, par «l’utilisation de l’IA pour l’interprétation des images issues des scanners, l’élaboration de modèles d’analyse prédictive basés notamment sur les énonciations de la DUM pour la détection de fraudes».
L’Administration veillera également à adopter une solution de Tracking des ensembles routiers et conteneurs. Ce dispositif, qui s’appuie sur des technologies de pointe, tels que les scellés électroniques et la RFID, «vise à renforcer le contrôle des opérations de transit et à assurer la sécurité des flux au sein des enceintes portuaires».