Harcèlement sexuel, résultats décevants des équipes nationales, scandale de la «raclette» du Complexe Moulay Abdellah… Depuis quelque temps, le département de la Jeunesse et des sports traîne plusieurs casseroles. Mais l’heure des comptes semble sur le point de sonner. Assabah rapporte en effet, dans son édition du 27 janvier, que les magistrats de la Cour des comptes peaufinent un rapport «noir» sur la mauvaise gestion du département de Lahcen Sekkouri.Le journal indique ainsi que les équipes de Driss Jettou ont passé à la loupe les finances du ministère et toutes ses composantes. Le football et l’athlétisme, filières qui connaissent nombre de dysfonctionnements, ont particulièrement attiré l’attention des auditeurs.
Le quotidien met par ailleurs l’accent sur les salaires faramineux versés généreusement aux entraîneurs des équipes nationales, sans que le résultat soit au rendez-vous. L’athlétisme n’est pas en reste. Le journal pointe du doigt le phénomène des fonctionnaires «fantômes » qui plombent les comptes du ministère. Les hauts cadres et anciens athlètes, généreusement payés pour encadrer les jeunes, se rendent rarement au ministère pour s’acquitter de leurs obligations.
Les délégations du ministère, dont la gestion laisse à désirer, devront également répondre de leurs actes. Les magistrats de la juridiction financière devront, par exemple, élucider les conditions douteuses qui ont entouré la rénovation du complexe Moulay Abdellah. La gestion chaotique de ce dossier a terni l’image du royaume avec le «sandale de la raclette» qui a fait le tour des chaînes internationales, lors de la Coupe du monde des clubs qui s’est tenue au Maroc en décembre 2014.
