La Cour d’appel de Fès annule l’interdiction de quitter le territoire prononcée contre Mustapha Lakhsem

Mustapha Lakhsem, le maire d’Imouzzer Kandar..

Revue de presseDans un revirement judiciaire notable, la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Fès a annulé, ce mardi 20 mai 2025, l’interdiction de quitter le territoire national ainsi que la caution de 20.000 dirhams imposées à Mustapha Lakhsem, maire d’Imouzzer Kandar. Cette décision intervient à la suite d’un recours contestant les mesures restrictives ordonnées dans le cadre d’une enquête pour gestion présumée frauduleuse. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 21/05/2025 à 20h54

La Cour d’appel de Fès a infirmé les mesures restrictives prises à l’encontre de Mustapha Lakhsem, président de la commune d’Imouzzer Kandar et ancien champion du monde de kick-boxing. Cette décision, rendue le 20 mai, annule à la fois l’interdiction de quitter le territoire et la caution financière initialement fixée à 20 000 dirhams. Le maire, affilié au Mouvement populaire (MP), avait refusé de s’acquitter de la caution et contesté vigoureusement l’interdiction de quitter le territoire national.

Cette affaire trouve son origine dans une plainte déposée par quatre conseillers communaux, dénonçant des irrégularités présumées dans la gestion des agents temporaires et des fonds publics. Les plaignants accusent Lakhsem d’avoir orchestré des recrutements fictifs et attribué des rémunérations à des personnes sans fonction effective. Des allégations que l’élu rejette catégoriquement. Une audience prévue le 20 mai pour son interrogatoire a été reportée au 27 mai, à la demande des plaignants, afin de compléter les formalités procédurales.

«Le parcours judiciaire de Lakhsem reste marqué par des tensions politiques», rapplle Al Ahdath Al Maghribia. En mars 2025, il avait annoncé sa démission prochaine, évoquant un «blocage administratif» entravant les projets de développement local. Il prévoit de quitter ses fonctions le 1er octobre, une fois les dossiers en cours finalisés.

L’enquête, supervisée par le procureur général du roi près la Cour d’appel de Fès, se concentre sur des soupçons de détournement de fonds et de mauvaise gestion. La Chambre correctionnelle a néanmoins estimé insuffisants les motifs justifiant les restrictions initiales.

Par Hassan Benadad
Le 21/05/2025 à 20h54