Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) devrait mener ses élections législatives dans la province du Gharb sans le concours de la famille Chaâbi dont l’un des membres, Chafik Chaâbi, vient de démissionner, fait savoir le quotidien Al Akhbar dans sa livraison de ce mercredi 3 août. Cette démission vient tout bouleverser, explique le quotidien arabophone, dans la mesure où la famille Chaâbi, cheval de Troie des PJDdistes lors des précédentes échéances communales dans la province du Gharb, embauche des milliers de personnes, soit de potentiels électeurs ayant l’habitude de voter massivement pour le camp de leurs patrons. L’homme d’affaires n’a d'ailleurs pas mâché ses mots et expliqué à nos confrères d’Al Akhbar que sa démission avait été motivée par le manque de clarté politique au sein du parti, faisant allusion aux promesses qui lui avaient été faites quant à une éventuelle candidature pour les prochaines législatives d’octobre. Et Chafik Chaâbi d’ajouter qu’il avait été étonné de découvrir que son nom ne figurait pas parmi la Commission qui davait procéder au tri des listes électorales pour le compte des prochaines législatives, rapporte le journal qui explique que le fils de Miloud Chaâbi entend s'adonner aux affaires et éviter de marier négoce et politique. Selon des informations recueillies par Al Akhbar, la démission de Chafik Chaâbi est d’autant plus curieuse qu’elle est intervenue dans un contexte critique marqué par le souhait des «frères» de Benkirane de provoquer, dans la province, un raz-de-marée électoral à la mesure de leur victoire aux communales, lorsque Chafik Chaâbi était deuxième dans la liste de Aziz Rebbah. Par ailleurs, Chafik Chaâbi a indiqué ne rien savoir d'une éventuelle candidature de son frère Faouzi Chaâbi, sous les couleurs du Parti Authenticité et Modernité (PAM) dans la même ville de Kénitra, conclut le journal.
Par Mustapha Nouri
Le 02/08/2016 à 19h58
