Karim Ghellab a admis que les problèmes avec Hamid Chabat au sein du Parti de l’Istiqlal ne dataient pas d’hier mais ont débuté en 2013 quand il a poussé sa formation à claquer la porte du gouvernement Benkirane.
Dans une interview à Assabah, dans son édition de ce mercredi 4 janvier, l’ancien ministre de l’Equipement et du transport et ex-président du Parlement, a expliqué qu’à l’époque les membres du Comité exécutif se sont abstenus de faire éclater les différends avec le SG au grand jour en vue de préserver l’unité du parti.
Pour Karim Ghellab, les résultats des élections qui ont suivi les élections communales et régionales du 4 septembre 2015, mais aussi et, surtout, le scrutin législatif du 7 octobre dernier figurent parmi les pires performances du PI.
Aujourd’hui, affirme Karim Ghellab, Hamid Chabat a réussi à isoler le parti sur la scène nationale en en faisant un parti infréquentable et en éradiquant toutes ses chances de figurer dans le prochain gouvernement.
De la même manière, il a isolé l’Istiqlal au niveau international en provoquant une crise avec un pays voisin sur un point aussi sensible que l’intégrité territoriale de la Mauritanie.
Pour Karim Ghellab, le mal est fait, mais il reste maintenant à sauver les meubles et la face avec les prochaines échéances qui attendent le parti: le prochain Congrès national prévu pour l’automne 2017.
Lors du même entretien, Karim Ghellab a nié l’existence de quelque mouvement réformateur au sein du PI. Il a ajouté que ni lui, ni Yasmina Baddou ou Ahmed Toufiq Héjira ne devaient être traduits devant le Conseil de discipline du parti puisque les propos qui leur sont reprochés ont été tenus par Hamid Chabat lui-même le jour de la tenue du Conseil national.