Justice: un autre scandale d’intermédiation éclate à Essaouira

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Revue de presseKiosque360. Le juge d’instruction près le tribunal de première instance d’Essaouira a poursuivi un avocat, une femme d’affaires et une fonctionnaire dans une affaire de corruption dans le dossier judiciaire d’un ressortissant français. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 14/08/2022 à 21h01

Après l’affaire des juges présumés corrompus de Casablanca, un scandale similaire a éclaté, la semaine dernière, après qu’un ressortissant français a dénoncé un réseau d’intermédiation dans le tribunal de première instance d’Essaouira.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 15 août 2022, que ce scandale a fait tomber un jeune avocat, une femme d’affaires ainsi qu’une femme cadre dans le pachalik. Cette dernière est toujours recherchée après avoir disparu de la circulation dès qu’elle a eu vent de l’ouverture de l’enquête.

Le ressortissant français aurait fourni aux enquêteurs des enregistrements audio qui révèlent l’escroquerie dont il a été victime de la part des trois suspects précités. L’avocat étant considéré comme le principal acteur chargé de négocier la résolution du dossier de la victime auprès de hauts responsables du tribunal de première instance d’Essaouira. La victime a en outre fait des déclarations retentissantes révélant les détails de l’opération d’escroquerie dont il a fait l’objet de la part des «intermédiaires du tribunal» qui auraient agi au nom de responsables judiciaires influents

l Akhbar souligne que le ressortissant français a déclaré aux enquêteurs qu’il a versé des sommes importantes pour que ces intermédiaires interviennent dans un dossier judiciaire le concernant en cours dans le tribunal. Des sources proches de l’enquête indiquent que les éléments de la police judiciaire ont interpellé une femme, propriétaire d’un célèbre café au centre-ville, qui était chargée de négocier avec la victime pour intervenir en sa faveur dans un litige foncier.

Son audition a permis aux enquêteurs de déterminer les ramifications de ce réseau pour épingler une cadre du pachalik qui a disparu de la circulation après avoir fourni un certificat médical. Les enregistrements audio ainsi que les déclarations du ressortissant français ont mené l’avocat devant le parquet qui l’a inculpé et requis son placement en détention préventive. Mais le juge d’instruction a décidé de lui a accorder la liberté provisoire moyennant une caution de 100 000 dirhams tout en lui a retirant son passeport.

Par Hassan Benadad
Le 14/08/2022 à 21h01