Justice: le député de l'USFP, Abdelwahab Belfkih, interdit de quitter le territoire

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Revue de presseKiosque360. Le conseiller parlementaire Abdelwahab Belfkih a été interdit de quitter le territoire national par la cour d’appel de Rabat. Le dirigeant socialiste et dix autres accusés sont poursuivis pour spoliation, à grande échelle, de biens fonciers et immobiliers dans la province de Guelmim.

Le 11/02/2021 à 22h24

La chambre criminelle près la cour d’appel de Rabat a tenu, mercredi dernier, une audience consacrée au dossier de spoliation de biens immobiliers et fonciers dans la province de Guelmim. Une affaire dans laquelle sont impliqués le conseiller parlementaire Abdelwahab Belfkih (USFP) et 10 autres accusés. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 12 février, que la cour a décidé d’appliquer la procédure par contumace à l’encontre du parlementaire socialiste et de quatre autres accusés. Du coup, les mis en cause ont été interdits de quitter le territoire national pour n’avoir pas comparu devant le tribunal.

Les 11 prévenus sont poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation de faux et usage de faux encourant, ainsi, des peines pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison ferme. Le parlementaire Abdelwahab Belfkih serait sous le coup d’autres sanctions s’il ne se présente pas devant le tribunal dans un délai de huit jours. Il serait alors considéré comme un hors la loi, perdrait ses droits civiques et serait privé de tous ses biens tout au long de la procédure d’instruction.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que les investigations diligentées par la BNPJ ont montré que Belfkih et ses complices ont procédé à une spoliation, à grande échelle, de plusieurs biens immobiliers et fonciers. Pour ce faire ils ont utilisé des contrats de vente rédigés par un avocat et légalisés par la commune urbaine de Guelmim présidée alors par ce même Abdelwahab Belfkih. Ce faisant, ils ont commencé à exploiter ces biens et ont même présenté des requêtes d’indemnisation devant le tribunal administratif d’Agadir. Les accusés se sont empressés, par la suite, d’enregistrer ces biens auprès de la conservation foncière en s’appuyant sur les témoignages de certaines personnes.

Néanmoins, l’enquête a montré que ces témoins ont nié avoir attesté la véracité de ces transactions et ont affirmé que leur propos a été dénaturés. Ils ont déclaré aux enquêteurs qu’étant fermiers, ils avaient remis leurs cartes d’identité à l’un des accusés afin qu’ils soient enregistrés dans la liste des bénéficiaires d’aide aux agriculteurs en fourrages et en citernes d’eau. Mais, poursuivent-il, les mis en cause ont exploité ces documents d’identité pour fabriquer de faux témoignages en leur nom afin de les utiliser à mauvais escient.

Par Fayza Senhaji
Le 11/02/2021 à 22h24