En détention préventive depuis plus d’un an, une femme est décédée au CHU Ibn Rochd de Casablanca, où elle a été transférée d’urgence en provenance d’une prison casablancaise. Elle y était détenue provisoirement dans le cadre de l’enquête et du début du procès autour de son implication présumée dans l’affaire du frère du député et président du Raja, Mohamed Boudrika.
Comme le rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 26 juillet, la défunte était poursuivie pour la falsification d’un document officiel et son utilisation dans l’affaire impliquant le frère de Mohamed Boudrika, Abdallah Boudrika. L’implication de la défunte était examinée lors d’un procès.
Lors des dernières audiences, la défunte avait assuré ne pas être au courant de l’affaire. Devant le juge, elle assurait avoir été manipulée par des intermédiaires, eux aussi interpellés dans le cadre de cette affaire. De son propre aveu, elle était mendiante au marché hebdomadaire de Tit Mellil.
La défunte avait également affirmé avoir été manipulée par le principal accusé, surnommé El Madkouri, pour recevoir le soutien financier de Mohamed Boudrika. Elle affirme avoir été tatouée par une fille dont elle ignore l’identité.
Devant les enquêteurs et le juge, la défunte avait également assuré avoir reçu la promesse d’un soutien financier des autres inculpés mais elle n’a rien reçu, à l’exception de trois billets après avoir posé son empreinte sur certains documents. Sa joie, disait-elle, n’a pas duré, car les billets ont été volés quelques instants plus tard, rapporte le journal.
Lors de sa dernière audience, la défunte, qui est venue en fauteuil roulant, avait assuré qu’une jeune femme lui avait fait un tatouage sur le visage au bureau d’un notaire, lui aussi poursuivi dans le cadre de cette affaire. Si elle ne connaît pas cette jeune femme, elle affirme que cet acte devait lui permettre de ressembler à la propriétaire originale du lot de terrain au coeur de cette affaire de falsification.