Japon–Afrique: Tokyo expulse le Polisario et réaffirme son refus de toute reconnaissance

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba (au premier rang), aux côtés du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres et des dirigeants de différents pays africains, à la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 9), à Yokohama, le 23 août 2025.. AFP or licensors

Revue de presseEn pleine Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), les autorités japonaises ont expulsé le Polisario, coupant court à une tentative d’instrumentalisation politique menée par Alger. Une décision qui réaffirme la fermeté de Tokyo: pas de reconnaissance de la pseudo-Rasd. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 27/08/2025 à 18h37

Coup de théâtre à Tokyo. Les autorités japonaises ont décidé d’expulser les représentants du mouvement séparatiste du Polisario, présents dans le cadre de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). Une décision qui met un terme à une mise en scène maladroite orchestrée par Alger et ses protégés et confirme une nouvelle fois la position ferme du Japon, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 28 août: pas de reconnaissance de la «république» autoproclamée.

Selon le quotidien Kyoto Shimbun, les autorités japonaises avaient, dès le départ, limité la participation du Polisario au seul cadre du partenariat institutionnel avec l’Union africaine, organisatrice conjointe de la conférence. Tokyo avait interdit tout événement parallèle, afin d’éviter que cette présence ne soit instrumentalisée comme une reconnaissance implicite.

Mais le Polisario a tenté d’organiser une conférence de presse en marge du sommet, en violation des règles établies. Résultat: l’événement a été annulé à la dernière minute et le groupe sommé de quitter le pays, précise Al Ahdath Al Maghribia.

Cette expulsion a suscité un vif écho médiatique. Plusieurs journaux japonais, dont Nikkei Asia et le Japan Times, ont rappelé que seuls les États membres des Nations unies étaient habilités à prendre part à la TICAD. Le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, a d’ailleurs réaffirmé publiquement que la présence d’un «acteur non reconnu» n’altérait en rien la position constante du Japon. Le Polisario n’a aucune existence en tant qu’État.

La presse internationale s’est également emparée de l’affaire. Des médias italiens ont dénoncé ce qu’ils qualifient de «l’une des pires pages de la diplomatie africaine», soulignant l’embarras créé par l’Union africaine qui persiste à inclure ce mouvement malgré les retraits successifs de reconnaissance de plusieurs pays.

D’autres commentaires mettent en lumière la responsabilité du régime algérien, accusé de détourner les ressources de son peuple pour soutenir une cause perdue, au lieu de défendre les véritables priorités économiques et sociales de l’Algérie.

Pour Tokyo, cette polémique confirme la nécessité de revoir son approche. Certains analystes estiment que le Japon pourrait s’aligner sur la position de la Chine et de la Russie, qui excluent systématiquement le Polisario de leurs sommets avec l’Afrique. Cette ligne de fermeté vise à préserver la crédibilité et l’efficacité de forums dédiés au développement et à la coopération économique.

Au-delà de l’incident, la séquence a mis en lumière deux messages clairs. Le Japon ne reconnaît en aucun cas la prétendue Rasd et l’Union Africaine continue de porter le fardeau d’un choix diplomatique contesté, qui parasite son action en faveur du développement du continent.

Par La Rédaction
Le 27/08/2025 à 18h37