C’est une période pour le moins agitée que traverse le parti de l’Istiqlal, avec la succession des polémiques touchant à ses leaders. Aujourd’hui, c’est Khadija Zoumi, présidente de l’Organisation des femmes istiqlaliennes, qui se retrouve dans l’œil du cyclone. En cause, sa réaction à l’affaire de Nourredine Mediane et Rafia Mansouri.
Dans son édition du vendredi 22 mars, Assabah écrit que Khadija Zoumi a refusé de se plier aux appels amicaux de Nizar Baraka, secrétaire général du parti, qui l’invitait à ne pas publier de communiqué au nom de l’organisation sur l’affaire en question. Selon des sources partisanes, Nizar Baraka voulait dans son entreprise éviter que de nouveaux faits viennent rallumer la mèche au sein des organes dirigeants de l’Istiqlal, et ce à la veille du 18e congrès national pour lequel tous les préparatifs préliminaires ont été achevés.
En parallèle, la présidente de l’Organisation des femmes istqlaliennes devait faire face à de virulentes critiques à son encontre, dénonçant le retard pris dans l’expression de sa position et celle de l’organisation qu’elle dirige à l’affaire de Rafia Mansouri. Finalement, elle a répondu aux critiques et un communiqué est venu apporter un soutien important à la députée istaqlalienne.
Mais dès que ce dernier a été rendu public, précise Assabah, Khadija Zoumi a été attaquée de toutes parts, et certains n’ont pas hésité à déterrer d’anciens dossiers dans lesquels elle serait impliquée. C’est le cas par exemple du scandale dit «Annajat» (ndlr: dossier qualifié comme l’une des plus grandes arnaques à l’emploi au Maroc), ainsi que d’affaires en lien avec son expérience d’élue communale à Harhoura sous le mandat de feu Faouzi Benallal.
La présidente de l’Organisation des femmes istiqlaliennes n’a pas tardé à réagir à ces attaques, en publiant sur les réseaux sociaux un post plutôt virulent. D’après Assabah, elle y explique d’abord que ceux qui l’attaquent ont touché le fond, un fond déjà bien rempli selon ses dires, et qu’ils gagneraient à élever le niveau des débats. Elle répond ensuite aux accusations en expliquant que le premier scandale date de 2002, une époque où elle était directrice des ressources humaines et non directrice de l’Agence nationale de la promotion de l’emploi.
Pour ce qui est de son passage au conseil communal de Harhoura, Khadija Zoumi a rappelé que nombre de missions d’inspection ont été réalisées et qu’aucune n’a pointé du doigt sa responsabilité dans une quelconque affaire. Répondant à ces détracteurs, l’istiqlalienne se demande quel dossier sera bientôt invoqué pour lui nuire, tout en se posant la question du timing de ces sorties, qui interviennent juste après que son organisation a publié son communiqué de soutien à Rafia Mansouri.
C’est dire que la situation au sein de l’Istiqlal est loin de se détendre, et ce à quelques semaines d’un 18e congrès que tout le monde attendait plutôt calme. Le sera-t-il vraiment? On le saura très bientôt.