Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 21 mai, «des députés du Parti de l’Istiqlal à la première Chambre du Parlement ont demandé que la liberté de critiquer l’action gouvernementale et de formuler les remarques qu’ils jugent utiles de soulever leur soit accordée».
Ces députés du Parti de l’Istiqlal avaient ouvertement critiqué une intervention de Omar Hjira, président du groupe de l’Istiqlal pour l’Unité et l’Égalitarisme à la Chambre des représentants, à propos du bilan de mi-mandat du gouvernement.
Selon ces élus du PI, «l’intervention de Omar Hjira a flatté le bilan du gouvernement, bien plus [que ne l’ont fait] les présidents des groupes parlementaires du Rassemblement national des indépendants (RNI) et du Parti authenticité et modernité (PAM), qui pilotent des secteurs plus importants que ceux dirigés par les ministres de l’Istiqlal».
Des sources informées, interrogées par Al Ahdath Al Maghribia, indiquent que cette «question a été soulevée avec force lors d’une réunion du groupe des députés de l’Istiqlal, présidée hier, lundi 19 mai, par Omar Hjira, qui a eu du mal à maîtriser la situation, en raison des remarques acerbes de certains députés sur son intervention, ainsi que sur la gestion des finances du groupe parlementaire».
Devant ces tensions auxquelles il s’est retrouvé confronté, tensions qui agitent les députés du Parti de l’Istiqlal dans l’hémicycle de la Chambre des représentants, Omar Hjira a tenu à défendre la teneur de son intervention.
Le président du groupe des députés de ce parti a en effet affirmé qu’il «s’agissait [là] de la position de sa formation politique, qui fait partie de la coalition gouvernementale».
D’autres sources informées, interrogées par le quotidien, expliquent que «certains députés de l’Istiqlal se sentent comme des figurants, sans aucun rôle dévolu dans l’alliance gouvernementale», ce que confirme un membre du groupe des députés de l’Istiqlal pour l’Unité et l’Égalitarisme à la Chambre des représentants.
Ces mêmes interlocuteurs ajoutent que «les tensions qui secouent aujourd’hui le groupe des députés de l’Istiqlal font partie de la crise qui ronge le parti, depuis son dix-huitième congrès national, et la quête du secrétaire général, Nizar Baraka, pour trouver un nécessaire consensus à même de lui permettre de révéler la nouvelle liste des membres du comité exécutif du parti, des sièges que convoitent plusieurs parlementaires».