Depuis l’annonce de la date du prochain congrès de l’Istiqlal, une lutte s’est déclarée pour la présidence du comité préparatoire du 18e congrès du parti entre le secrétaire général, Nizar Baraka, qui détient la légitimité historique et légale, et le clan de Hamdi Ould Errachid, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 24 et 25 février.
Chacune des deux parties, poursuit le quotidien, avance ses pions et propose son candidat au poste. D’un côté, c’est le nom d’Abdellah El Bouzidi, membre du comité exécutif, député parlementaire et président de l’arrondissement Riyad-Souissi à Rabat, qui est proposé.
Quant au candidat de l’autre clan, il n’est autre que le président de la région Fès-Meknès et ancien parlementaire, Abdelouahed El Ansari. Le nom d’un candidat du consensus a été proposé. Il s’agit du parlementaire et ancien ministre, Abdessamad Kayouh.
En marge de cette lutte, c’est l’organisation des femmes istiqlaliennes qui tente de s’imposer. Cataloguée pro-Ould Errachid, la parlementaire Khadija Zoumi, présidente de l’organisation, rejette cette étiquette. L’organisation qu’elle préside, affirme-t-elle citée par le quotidien, «ne fait que militer pour une plus forte représentativité des femmes dans les structures du parti, en conformité avec la Constitution de 2011».
Tout en précisant que la dernière réforme constitutionnelle constitue un acquis indéniable pour les femmes, il ne lui est jamais venu à l’esprit que la défense de cette cause «soit interprétée comme une tentative d’exercer des pressions sur quiconque». Et d’ajouter, «nous ne croyons pas dans la logique de chantage et de marchandage politique, nous croyons dans le mérite et l’équité».
En clair, la présidente de l’organisation féminine de l’Istiqlal se prononce pour un consensus entre tous les membres du parti. Cela dit, souligne Assabah, malgré les dissensions apparentes, il semble que le parti se dirige, au contraire, uni vers son prochain congrès. Et ce, depuis le début des préparatifs de ce rendez-vous national. En effet, ses dirigeants se sont même rencontrés à plusieurs reprises sous la houlette du secrétaire général, précise le quotidien.