Le comité préparatoire de l’Istiqlal vient de fixer la date de son prochain congrès qui se tiendra du 24 au 26 mars. Mais à quelques semaines de cet événement capital, aucun candidat à la succession de Chabat ne s’est encore manifesté, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 9 janvier.
Une chose est sûre: le secrétaire général sortant, Hamid Chabat, aurait affirmé à son entourage qu’il ne souhaitait pas rempiler. «Il a dit ne pas être intéressé par un second mandat», affirme un de ses proches collaborateurs, cité par le journal. Mais, estime la même source, la manière dont il a choisi le trio, formé d’Abdelkader El Kihel, Abdellah Bakkali et Noureddine Moudiane, qui s’occupe désormais de la gestion de l’Istiqlal, en dit long sur sa volonté de continuer à garder la main sur le parti.
Dans une déclaration au journal, un ancien ministre affirme par ailleurs que le secrétaire général sortant est actuellement «en quête de bénédiction et de sympathie», sans préciser de qui. «S’il arrive à les conquérir, il se portera candidat pour un deuxième mandat. Sinon, il se contentera de mettre en avant et d’appuyer la candidature d’un de ses proches. Ce dernier ne sera autre que Abdelkader El Kihel, sa boîte noire et son alter ego au sein du parti», poursuit la même source,
Par ailleurs, affirme le journal, il existe une autre alternative pour la succession de Chabat. Il n’est pas exclu en effet qu’un consensus se forme autours d’Abdelouahed El Fassi, chef de file du courant Bila Haouada (sans répit pour la défense des constantes de l’Istiqlal), pour le désigner futur secrétaire général du parti. Le journal rappelle en ce sens que le fils de Allal El Fassi, fondateur de l’Istiqlal, reste un rival de taille pour Hamid Chabat. Ce dernier ne l’a, après tout, devancé que de 20 voix au dernier congrès lors de l’élection du secrétaire général.
De même, affirme le journal, Hamid Chabat a tenté en vain de convaincre Abdelouahed El Fassi de faire partie du comité restreint à qui il a confié la gestion de l’Istiqlal, en attente du congrès, mais ce dernier a rejeté l’offre. A noter qu’Abdelouahed El Fassi n’a pas hésité à voler au secours de Hamid Chabat quand ce dernier était au centre de la tourmente. C’est un geste, estime le journal, que Chabat ne sera pas prêt d’oublier. El Fassi est donc tout indiqué pour devenir le secrétaire général fédérateur qui évitera un éclatement à l'un des plus ancien partis politiques marocains.
