Le président de l’Instance nationale de probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, Mohamed Bachir Rachdi a fait cette annonce au terme d’un exposé qu’il a présenté, mercredi 24 mai 2023 à Rabat, devant la Fondation diplomatique, une rencontre à laquelle ont participé des ambassadeurs étrangers à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique.
«Nous avons mis en place ce groupe d’officiers après les avoir formés dans le cadre du renforcement des structures institutionnelles» a affirmé Mohamed Bachir Rachdi qui a fait savoir qu’un «manuel, l’équivalent d’un code des procédures, a été élaboré pour permettre à ces officiers de mener à bien leur travail d’investigation».
Le président a en outre souligné la mission de l’instance qui consiste, entre autres, à établir des PV et des rapports. «L’instance a le pouvoir de mener des investigations sur des cas de corruption et celui de s’autosaisir pour mener ses investigations et les PV qu’elle produit au bout des investigations ont une force probante. L’instance s’impose pour l’application des sanctions au niveau de la justice», a déclaré le président.
Ce dernier a souligné que l’Instance veillera à «assurer dans le cadre de ses investigations, les droits des concernés, c’est-à-dire la présomption d’innocence, les droits de la défense, une obligation que nous devons respecter comme nous avons aussi l’obligation pour contribuer à la moralisation de la vie publique».
Mohamed Bachir Rachdi a estimé que son organisme, régi par la loi n°46.19 qui lui accorde des missions élargies, «est chargé des responsabilités directes» dans le cadre de la lutte anti-corruption.
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Adoptée le 23 mars 2021 par le Parlement, cette loi marque un tournant dans le combat contre la corruption au Maroc, attribuant à cette instance, créée par la Constitution de 2011, de larges pouvoirs d’enquête et d’investigation.
Les ambassadeurs africains qui ont suivi l’intervention du président de l’Instance ont salué les efforts que mène le gouvernement pour lutter contre ce fléau qui affecte de nombreux pays d’Afrique.
Abdelati Habek, président du «Carrefour diplomatique», issu de la Fondation a estimé que les ambassadeurs étrangers «ont témoigné leur intérêt au renforcement de la coopération (…) en s’inspirant des expériences marocaines».