INDH: l'Intérieur ouvre le dossier de la corruption dans les terrains de sport de proximité

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Certains terrains de sport de proximité, bâtis dans le cadre de l’Initiative nationale de développement humain (INDH) à Kénitra, ont été éclaboussés par des scandales de paiement de redevances indues. Le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, n’a pas manqué de réagir.

Le 18/04/2017 à 23h14

Les terrains et salles de sport de proximité sont des infrastructures construites, à travers tout le Maroc, aux frais de l’Initiative nationale de développement humain (INDH). Elles ciblent en particulier les jeunes des quartiers populaires défavorisés, qui peuvent ainsi y exercer leur sport favori à titre gracieux ou à moindres frais. Ces espaces sont gérés par des délégations du ministère de la Jeunesse et des sports. Or, certains gestionnaires de ces espaces en ont fait un fonds de commerce, pour enrichissement illicite, à travers l’imposition de redevances illégales aux usagers de ces terrains et salles de proximité.

Dans son édition de ce mercredi 19 avril, le quotidien Al Massae, qui s’attribue la primeur de la révélation de ce scandale dans la ville de Kénitra, rapporte que le nouveau ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a immédiatement pris ce dossier à bras-le-corps. Il aurait ainsi demandé au gouverneur de la province de Kénitra, Fouad El Mohammedi, d’ouvrir une enquête et de lui remettre, dans les plus brefs délais, un rapport détaillé sur cette affaire de corruption et autres malversations financières dont certaines réalisations locales de l’INDH ont été le théâtre.

Dans le détail, Al Massae explique que des redevances allant de 150 à 200 DH sont imposées aux jeunes issus de quartiers pauvres pour pouvoir profiter des terrains et salles de sport qui ont été construites pour eux dans le cadre de l’INDH. Des sommes colossales ont ainsi été indument accumulées par les gestionnaires de ces infrastructures. Les associations de jeunes de Kénitra dénoncent aussi l’anarchie dans ces espaces, qui connaissent une plus ou moins grande affluence à l'occasion de rencontres entre équipes de quartiers. Ils dénoncent, de même, le favoritisme et la corruption présumés qui y règnent.

.

Par Mohammed Ould Boah
Le 18/04/2017 à 23h14