Immigration: le Maroc, nouvelle destination des réfugiés syriens et irakiens

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Revue de presseKiosque 360. Après la conclusion d’un accord sur le contrôle des flux de réfugiés syriens et irakiens entre la Turquie et l’Union européenne, les mafias de trafic d'êtres humains ciblent d’autres itinéraires plus sûrs. Le Maroc en serait la nouvelle destination.

Le 25/03/2016 à 22h47

La fermeture de la route de la Méditerranée orientale après l’accord conclu entre la Turquie et l’Union européenne (UE), sur le contrôle des flux de réfugiés syriens et irakiens, aura des conséquences néfastes sur le Maroc et l’Espagne. En effet, les mafias de trafiquants d’êtres humains, qui tirent largement profit des foyers de tension dans la région, vont devoir orienter leurs flux vers d’autres voies plus sûres.

Conséquence: de grosses menaces pèsent sur le Maroc et son voisin ibérique, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce week-end des 26 et 27 mars, en se référant à un reportage diffusé dernièrement par la chaîne de télévision allemande, Deutsche Welle (DW).

Et de préciser que «les autorités espagnoles ne cachent pas leurs craintes à propos de ce danger qui déferlera sur le Maroc et pourrait toucher plus tard ses côtes du sud et ses fils barbelés dressés autour des deux villes marocaines occupées, Sebta et Mellilia».

Le quotidien précise que «même si la destination marocaine est coûteuse financièrement, vu son éloignement, elle demeure plus sûre pour cette mafia de trafiquants d’êtres humains».

Ceci, explique la même source, qu'après la fermeture de la route de la Méditerranée orientale, la mafia est dans l’obligation de se rabattre sur l’itinéraire du Maroc vers l’Espagne car l’autre voie de la Méditerranée centrale, reliant la Tunisie et la Libye à l’Italie, demeure très risquée à cause de l’autre mafia, l’Etat islamique (Daech).

Enfin, conclut le quotidien, le Maroc, qui reste le pays le plus sûr et le plus stable dans la région, a beaucoup profité de son éloignement géographique du Moyen-Orient car, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), le nombre des réfugiés syriens recensés au Maroc ne dépasse guère les 3.000 personnes. Une situation qui risque de changer bientôt après ces derniers développements.

Par Mohamed Younsi
Le 25/03/2016 à 22h47