Hirak: Zefzafi et compagnie transférés à Al Hoceïma

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Revue de presseKiosque360. Les détenus du Hirak vont être transférés devant le parquet général près la Cour d’appel d'Al Hoceïma après la fin de la durée de garde à vue qu’ils ont passée à Casablanca.

Le 02/06/2017 à 20h49

Le dossier des détenus du Hirak fait la une de plusieurs quotidiens arabophones dans leur édition de ce week-end des 3 et 4 juin. Le journal Al Massae explique que les avocats des frondeurs du Hirak ont rencontré certains détenus jeudi dernier, à l’exception de Nasser Zafzafi dont la durée de garde à vue a été prolongée de 30 heures à la demande de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).

Les avocats de la défense, affirment que les détenus ont été «traités convenablement et n’ont subi aucun traitement contraire à la législation», précisant qu’ils vont rencontrer le leader du Hirak au cours des deux prochains jours.

Le quotidien Al Akhbar avance pour sa part que les 31 détenus seront bientôt présentés devant le parquet général près la Cour d'appel d'Al Hoceima après la fin de leur séjour chez la BNPJ à Casablanca. Ils sont accusés d’atteinte à la sécurité intérieure de l'État, en plus d’autres délits.

Le quotidien ajoute que le ministre de la Justice, Mohammed Aujjar a fait une présentation lors du dernier Conseil de gouvernement sur les rebondissements que connait la région d’Al Hoceima en insistant sur le respect de la confidentialité des enquêtes et la présomption d’innocence.

Aujjar a également insisté sur le fait que les parquets généraux ont été fortement sensibilisés pour le respect des garanties accordées par la législation afin d’assurer des procès justes. Le ministre de la Justice affirme que les demandes des avocats et des familles ont été traitées, précisant que certains aspects humains ont été pris en considération. Il en veut pour preuve, la décision de poursuivre un mineur en état de liberté pour qu’il puisse passer ses examens de baccalauréats. C’est le cas aussi pour un autre accusé, Ayman Fikri, qui a été libéré pour cause de maladie grave.

Le quotidien Assabah a également consacré un article à ce sujet. Des sources citées par le journal affirment que les manifestations nocturnes se poursuivent, et qu’un appel à la grève générale a été lancé, coïncidant avec la fin de la garde à vue de Nasser Zafzafi. Les mêmes sources précisent que des milices rodent dans la ville et menacent les commerçants qui n’ayant pas l’intention d’observer la grève générale. Les autorités locales ont également constaté ce phénomène et n’ont pas hésité à annoncer qu’elles procèderont à l’arrestation de toute personne prise en flagrant délit d'incitation à la grève.

Par Fayza Senhaji
Le 02/06/2017 à 20h49