Omar Hilale a ajouté que le Conseil de sécurité ne la considère pas comme une question de "décolonisation" mais comme un différend régional, qu’il traite sous le Chapitre VI de la Charte des Nations unies, relatif au règlement pacifique des différends.
Dans sa déclaration, Omar Hilale a exposé l’historique du recouvrement par le Maroc de ses provinces du Sud et souligné les fondamentaux de la solution du différend régional sur le Sahara marocain, qui ont été réaffirmés par le roi Mohammed VI, dans le discours royal du 6 novembre 2017 célébrant le 42e anniversaire de la Marche verte.
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A cet égard, le diplomate marocain a indiqué notamment que la solution doit être dans le cadre de la souveraineté du Maroc, de son intégrité territoriale et de son unité nationale; que le processus doit inclure toutes les véritables parties prenantes, qui ont été à l’origine de ce différend; que le processus doit être sous l’égide exclusive des Nations unies, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, sans aucune intervention d’aucune autre organisation régionale ou internationale et que le processus doit porter essentiellement sur la solution politique, loin de toutes les questions périphériques qui sont souvent intégrées dans les discussions pour dévier le processus de ses objectifs principaux.
Ces fondamentaux, a poursuivi le diplomate marocain, constituent désormais le référentiel du processus politique.
Abordant la résolution 2414 adoptée par le Conseil de sécurité le 27 avril 2018, Omar Hilale a indiqué que son paragraphe opérationnel 2 consacre les paramètres défendus par le Maroc selon lesquels la finalité du processus politique est de parvenir à "une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara, qui repose sur le compromis", sans nullement la lier à l’autodétermination.
Omar Hilale a exposé devant le C24, le modèle de développement des provinces du Sud, lancé par le roi Mohammed VI en 2015, avec une enveloppe budgétaire de près de 8 milliards de dollars.
Il a mis en exergue les investissements publics colossaux dans tous les domaines, visant l’éclosion d’une économie locale viable et attractive, pouvant transformer le Sahara marocain en un trait d’union avec l’Afrique et un pôle régional de coopération, de prospérité et de paix dans le sous-ensemble régional du grand Nord-Ouest africain, l’objectif étant d’assurer un développement économique intégré, durable et créateur de richesses et d’emplois en faveur des populations locales.
L’ambassadeur Hilale a insisté, une fois de plus, sur l’impératif de l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, et ce, conformément à la Convention de 1953 sur les réfugiés.
Il a, enfin, indiqué que le Royaume reste attaché au processus politique mené sous les auspices exclusifs des Nations unies, et ce, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, soulignant que la dernière résolution 2414 a réaffirmé la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie considérée comme la solution sérieuse et crédible à ce différend régional.