Le gouvernement, réuni vendredi en conseil extraordinaire sous la présidence de son chef, Saâd-Eddine El Othmani, a décidé de préserver l’heure d’été (GMT+1), alors que le pays s’apprêtait au retour, dimanche, 28 octobre à 2 heures du matin, à l’heure légale (GMT), qui devait être maintenu jusqu’au 25 mars 2019.
A ce propos, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 27 et 28 octobre, a souligné que le communiqué sanctionnant les travaux du conseil du gouvernement a fait savoir que l’Exécutif a opté pour cette décision afin d’éviter le recours à des changements d’horaire, provoquant des perturbations dans certaines activités, d’après les conclusions d’une étude effectuée par le ministère chargé de la réforme de l’administration et de la fonction publique.
Et d’ajouter que cette décision s’accompagnera de mesures, notamment au niveau du démarrage des cours dans les établissements scolaires et la fin des classes, pour permettre aux apprenants d’accomplir leur mission d’apprentissage dans de bonnes conditions.
De même, d’autres mesures administratives seront mises en place au niveau de l’horaire continu dans les administrations publiques et les collectivités locales dans la perspective de le généraliser au secteur privé.
Sur ce registre, les concertations avec les différents partenaires resteront en cours en vue de mieux accompagner ce changement, qui a enflammé les réseaux sociaux, suscitant polémiques, indignation et humour. «Le gouvernement méprise les Marocains et préserve l’heure d’été», titre pour sa part le quotidien Al Massae dans son édition du même week-end. Le quotidien, qui rappelle les lois régissant ce changement d’heure et la décision du gouvernement de préserver l’heure d’été (GMT+1), fait remarquer que l’Exécutif a défié les Marocains qui avaient manifesté leur refus catégorique du maintien de cette heure d’été. Et de souligner que la décision gouvernementale est intervenue au moment où le ministère chargé de la réforme de l’Administration et de la fonction publique a lancé une étude d’évaluation des changements d’horaire depuis cinq ans.
De même, cette décision, ajoute le quotidien, est intervenue au moment où l’Union européenne s’apprête au retour à l’heure GMT après une large consultation des citoyens des pays qui la composent. Ce changement d’heure a également été abordé par le quotidien Akhbar Al Youm, qui, dans son édition du même week-end, rapporte que la décision gouvernementale a provoqué une colère des citoyens et des activistes des réseaux sociaux, qui ont immédiatement lancé la signature d’une pétition.
Les sources du quotidien ajoutent que les initiateurs de la pétition sur les réseaux sociaux ont mis en avant comme argument une expertise d’un médecin spécialiste allemand. Cette expertise allemande a en effet révélé que l’heure de GMT+1 aurait des répercussions négatives sur les enfants et même sur les adultes. Une étude américaine aurait conclu la même chose, en plus de l’augmentation des accidents de circulation et les crises cardiaques, ajoutent encore les sources du journal.
Quoi qu’il en soit, la décision du maintien de l’heure d’été a suscité colère et critiques. Reste à savoir si les mesures qui l’accompagneront auront des effets atténuateurs.
