L’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), bras syndical du Parti de la justice et du développement (PJD), va mal. En effet, l’UNTM vient d’être secouée par une crise organisationnelle au sein de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités locales. La crise a éclaté à cause des violations des statuts de l’instance syndicale et des procédures suivies dans la préparation du congrès national de l’instance syndicale.
D’après les sources du quotidien Assabah qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 18 juillet, «l’UNTM a appelé au congrès de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités locales sans respect du règlement intérieur de cette dernière instance syndicale, de son histoire, des lois et coutumes de l’action syndicale».
Les mêmes sources précisent que «les instances élues de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités locales ont été remplacées par une commission désignée, sans légitimité, pour coordonner les préparatifs de l’organisation du quatrième congrès de la Fédération». Un communiqué de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités locales, font savoir les mêmes sources, dénonce cette pratique d’écarter le bureau national légitime pour le remplacer par une commission désignée.
Le même communiqué dénonce également «une décision disciplinaire prise à l’encontre d’un membre du bureau national de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités locales pour avoir refusé d’appliquer des consignes dictées par l’ancien secrétaire général». Ce dernier, précise la même source, avait imposé au bureau exécutif de la Fédération d’«accorder la disponibilité syndicale à un employé, qui en avait bénéficié exceptionnellement pendant une année non renouvelable».
Autant dire que les relations entre le bureau exécutif de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités locales et la direction de l’Union nationale du travail au Maroc en sont au bras de fer. Ce qui a poussé plusieurs membres de la Fédération à quitter le navire. D’après les sources du quotidien, «cinq secrétaires et coordonnateurs régionaux, 31 secrétaires provinciaux, 65 secrétaires locaux et plusieurs autres militants ont décidé de boycotter le prochain congrès de la Fédération, prévu le 29 juillet».