«La montée de l’extrémisme sur le continent africain fait de la sécurité des membres de la Minurso notre plus grand défi», indique ce haut gradé de l’armée de l’air brésilienne, Júlio César, membre du contingent brésilien de la Minurso, dans un entretien au site du magazine latino-américain «Dialogo», spécialisé dans les questions de défense.
«La menace accrue que font peser les groupes terroristes s’activant dans la région sahélo-saharienne a amené la Minurso à élever au plus haut niveau l’état d’alerte dans toutes les garnisons de la mission réparties de part et d’autre du mur marocain de défense», a dévoilé le haut galonné brésilien, l’un des huit officiers que compte le contingent brésilien au sein de la Minurso.
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Cette préoccupation recoupe les mises en garde lancées par le Maroc contre l’insécurité régnant dans la région sahélo-saharienne, devenue le fief de jihadistes se revendiquant d’Al-Qaïda et de Daech et qui s’approvisionnent souvent en combattants parmi les jeunes de Tindouf.
Contrairement aux allégations du Polisario, selon lesquelles la Minurso aurait pour tâche la mise en oeuvre du «référendum d’autodétermination», le haut gradé de l’armée brésilienne précise que la tâche de la mission est plutôt de surveiller le respect de l’accord de cessez-le-feu conclu le 6 novembre 1991.
A contrario du Polisario, pointé par les casques bleus pour des actes de sabotage à leur encontre, les Forces armées royales contribuent largement à la sécurité des différents contingents de la Minurso, à l'intérieur comme à l'extérieur du mur marocain de défense.