Nouvelle révélation chiffrée faite par le ministre de l’Intérieur au sujet des cellules jihadistes s’activant dans le royaume. Rien qu’en deux ans (2013-2015), les services marocains sont parvenus à démanteler pas moins de vingt-sept cellules jihadistes, a dévoilé le ministre Mohamed Hassad, dans une interview fleuve au magazine Jeune Afrique.
Un chiffre record par rapport au nombre global des cellules terroristes déstructurées depuis 2002, s’élevant à 132. A cela, il n’y a aucun secret. L’apparition en 2014 du présumé «Etat islamique» en Irak et en Syrie, l’opération d’essaimage à laquelle il procédé dans la région sahélo-saharienne et en Afrique du Nord, notamment en Libye (Ansar Charia) et en Algérie (Jound Al Khilafa), sans oublier ses tentatives d’infiltrer le territoire du royaume du Maroc, à travers ses frontières sud-est et les cellules dormantes qui lui ont fait allégeance.
Mais voilà, tout ce danger a été endigué grâce à une approche «à la fois opérationnelle et préventive pour lutter contre la menace terroriste». «Rien n’est possible sans un travail de prévention», martèle le ministre de l’Intérieur, soulignant que, sur le plan opérationnel, les actions menées, aussi bien en interne que dans le cadre de la coopération avec les partenaires étrangers, notamment l’Espagne, sont «concluantes».
Sur le plan préventif, une mobilisation tous azimuts a été sonnée au Maroc : encadrement religieux, mise à niveau de la législation pénale, lutte contre la précarité et l’exclusion à travers l’INDH, sans oublier le dispositif de sécurité renforcée "Hadar" mis en place sur tout le territoire national. «Cet engagement multidimensionnel a été plus d’une fois salué par la communauté internationale», met en exergue le ministre. «Ce n’est pas un hasard si le Maroc a été élu en mai à la coprésidence du Forum global de lutte contre le terrorisme», a-t-il certifié, dans une référence au bien-fondé de l’approche marocaine déjà fort saluée à l’international.