«Ne comptez pas sur le ministère de l’Intérieur pour combattre seul l’utilisation illégale d’argent pendant les prochaines élections», a déclaré, lundi 25 mai, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, lors de la réunion de la commission de l’Intérieur à la Chambre des conseillers. Une réunion entièrement dédiée à la discussion des projets de lois organiques relatifs aux communes, gouvernorats et provinces, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mercredi 27 mai. «La responsabilité de la lutte contre l’utilisation d’argent sale lors des élections incombe aussi bien à l’Etat qu’aux élites politiques», a poursuivi le ministre de l’Intérieur. Et de regretter les soupçons qui pèsent sur le déroulement des prochaines élections. «Après cinquante ans de pratique électorale, il y a encore des personnes pour douter de la transparence des élections, alors que d’énormes progrès ont été faits en la matière», a-t-il en effet déclaré. Hassad a ainsi exhorté les partis politiques d’assurer le bon déroulement des élections, précisant que la fraude n’était plus d’actualité. «Le temps où l’administration s’ingérait dans les élections au profit d’un candidat ou d’un parti politique est révolu», a-t-il asséné à l’assemblée.
Mohamed Hassad a donc pris soin d’insister sur ces points, rappelant que «l’administration mettait tout en œuvre pour protéger les prochaines échéances électorales de toute éventuelle déviation» et promettant de garantir le respect de la loi et la transparence des élections, selon les orientations du roi Mohammed VI. Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs nié une quelque volonté du ministère de l’Intérieur de reporter les élections. «Je vous assure qu’aucune personne de la majorité ou de l’opposition n’est venue me demander de modifier l’agenda électoral», a-t-il déclaré, assurant que les prochaines élections auraient bel et bien lieu aux dates enregistrées dans le journal officiel.