Abdellatif Hammouchi, Directeur général de la Sûreté nationale, a quitté le Maroc, lundi, en direction de Moscou. Assabah, qui rapporte l’information dans son numéro de ce mardi 5 avril, précise que Hammouchi, à la tête d’une délégation sécuritaire composée de ses principaux collaborateurs, a fait le voyage suite à une invitation de Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil russe de sécurité.
«Cette visite intervient suite aux accords de coopération et de coordination amorcés par la récente visite royale en Russie», précise le quotidien. Des accords qui comportent, entre autres, un volet dédié à la lutte contre le terrorisme.
La Russie fait donc en sorte de mettre en pratique ces accords le plus vite possible, quelques jours seulement après la visite royale. "La bonne réputation des services marocains du renseignement, la performance qu'ils ont accomplie pour la localisation d’Abaaoud, impliqué dans les attentats du 13 novembre dernier à Paris, ainsi que leur intervention dans les attentats de Belgique, y sont pour beaucoup".
La visite de Hammouchi intervient également à un moment où les éléments du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) participent encore aux investigations en cours en Côte d’Ivoire, suite à l’attaque terroriste qui a fait seize victimes, dont quatre Européens. Des rapports américains ont par ailleurs révélé que ce pays aurait pu éviter ces attaques s’il avait pris au sérieux, quelques semaines plus tôt, les mises en garde du Maroc. «La Côte d’Ivoire n’a pas eu d’autre choix que de faire appel aux services de renseignement marocains après avoir échoué à contrer Al-Qaïda, dirigée par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar», ajoute Assabah. Ces rapports, rendus publics par la chaîne américaine CNN, indiquent qu’un haut responsable de l’armée ivoirienne a affirmé que Rabat avait informé Abidjan d’une attaque terroriste imminente et que son pays n’a pas réagi à temps.
La visite de Hammouchi et ses équipes, selon le journal, est une preuve que la visite royale a atteint son objectif d’élargir le cercle de coopération stratégique à d’autres secteurs que ceux de la pêche et des échanges commerciaux.