Guerguerat: le Polisario fait miroiter au chef de la Minurso la menace d'une nouvelle escalade

Polisario: des pratiques dignes du gangstérisme.

Polisario: des pratiques dignes du gangstérisme. . dr

Le front Polisario a saisi par lettre Colin Stewart, nouveau Chef de la Minurso, à peine installé dans son poste au QG de la mission à Laâyoune. Devant le responsable onusien, il fait miroiter l'épouvantail d'une nouvelle "escalade" à Guerguerat. Décryptage.

Le 03/01/2018 à 15h11

Le Polisario veut accentuer la pression sur le tout nouveau chef de la Minurso, installé vendredi 29 décembre 2017 dans ses fonctions au quartier général de la mission, à Laâyoune. Après avoir organisé la semaine dernière un "show militaire" dans la localité d'Agouinit, évacuée en 1991 par les Forces armées royales, dans un geste de bonne foi après la signature de l'accord de cessez-le-feu, le front séparatiste refait des siennes et saisit par lettre le Canadien Colin Stewart, pour le mettre en garde contre une nouvelle "escalade" dans la région de Guerguerat, d'où il a retiré ses éléments armés fin avril 2017, de peur de représailles de la part du Conseil de sécurité.

Dans cette lettre, le FP menace de "redéployer" ses éléments armés dans cette région. "Le Polisario ne vas pas rester les bras croisés devant les violations perpétrées par la partie marocaine", a-t-il indiqué, sans toutefois préciser la nature de ces supposées "violations".

Pour précision, le Maroc avait procédé, sur instructions royales, et en interaction avec l'appel du nouveau SG de l'ONU, Antonio Guterres, au retrait en mars dernier des éléments de la Gendarmerie royale, ainsi que du personnel du génie civil, après avoir entrepris le bitumage de la seule route terrestre reliant le sud marocain à la Mauritanie.

Que cherche donc le Polisario à travers ces gesticulations?

En butte à une insurrection civile interne, en raison de la corruption de sa direction, le front Polisario, qui a essuyé courant 2017 les pires revers diplomatiques de son histoire, cherche à se ménager une porte de sortie de sa crise interne aigue. Sauf que sa nouvelle parade a un goût de déjà vu. Tout le monde sait que ses gesticulations pétaradantes dans les localités démilitarisées situées au-delà du mur de défense marocain relèvent plutôt du jeu de cirque. On n'ose même pas imaginer un front en débandade "se frotter" à la plus puissante armée du continent, en l'occurence les vaillantes Forces armées royales (FAR).

En jouant la carte de "l'escalade militaire", à moins qu'elle ne soit destinée à "la consommation intérieure", le Polisario ne fait que s'enfoncer dans le ridicule.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 03/01/2018 à 15h11