Les familles espagnoles des jeunes filles sahraouies séquestrées à Tindouf passent à l’offensive. Constatant que l’intervention des autorités madrilènes n’a jusqu’ici abouti à rien, elles prennent l’initiative d’intervenir elles-mêmes auprès d’Alger et du Polisario pour obtenir la libération de leurs filles adoptives.
Ces familles, réunies pour la première fois récemment à Las Palmas, Iles Canaries, ont annoncé leur décision de se rendre collectivement dans les camps de Lahmada-Tindouf pour négocier le retour en Espagne de leurs filles adoptives, qui sont toutes majeures (de 22 à 27 ans).
Selon le site canarien d’information, La Provincia, les familles espagnoles comptent intervenir auprès du gouvernement central à Madrid, des autorités algériennes et du Polisario pour autoriser leur déplacement à Tindouf.
A défaut d’autorisation, les familles adoptives compteraient recourir à d’autres formes de contestation, menaçant ainsi de mobiliser les familles espagnoles de 100 autres sahraouies retenues dans les camps de Tindouf.
A l’initiative de cette escalade annoncée, les quatre familles adoptives de Maloma Morales, Darya, Koria Bedbad et Najiba Mohamed. Une initiative qui n’est pas pour plaire aux autorités algériennes, pas plus d’ailleurs qu’au Polisario, qui ont toujours prétexté le refus des parents biologiques pour justifier le maintien en séquestration des victimes naturalisées espagnoles.