Saâd-Eddine El Othmani juge «préoccupante» la situation épidémiologique du Maroc. Il en veut pour preuve le nombre de contaminations (11.358) et le nombre de décès (76), enregistrés au vendredi 6 août 2021.
Une solide raison, selon le chef du gouvernement, de tirer la sonnette d’alarme: «la situation est inquiétante, a-t-il déclaré, face à une recrudescence chaque jour des contaminations et la présence de nombreux malades graves dans les services de réanimation».
Saâd-Eddine El Othmani a invité les citoyens à «rester fermement engagés à respecter les mesures de protection, partout, où que nous soyons».
A propos du gouvernement sortant, Saâd-Eddine El Othmani a qualifié de «satisfaisant» son bilan économique et social.
Au cours de cet entretien, le chef du gouvernement a reconnu certaines faiblesses et manquements qui ont entravé la marche de l'Exécutif au cours de ces 5 dernières années.
Il a aussi, d'autre part, évoqué la question des congés des ministres, assurant que seuls quelques-uns parmi l’équipe gouvernementale bénéficieront de jours de congés en août.
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Mais Saâd-Eddine El Othmani a cependant tenu à préciser que les détenteurs de portefeuilles stratégiques ne bénéficieront pas de cet avantage, compte tenu de la situation pandémique, et de la préparation des prochaines élections.
A propos des prochaines élections, le numéro Un du PJD a renouvelé ses critiques à l'encontre du quotient électoral adopté, un mode de calcul qu’il a jugé «anti-démocratique».
Concernant sa décision de se présenter aux législatives dans la circonscription de l'Océan à Rabat, Saâd-Eddine El Othmani a indiqué que ce choix lui avait été dicté par le Secrétariat général du parti qu’il dirige.
Mais dans ce cas, après les quatre scrutins qu’il a déjà remportés dans les circonscriptions d’Inezgane et Mohammedia, sa valeur et sa réputation de chef du gouvernement sortant, et de secrétaire général du PJD, ne risquent-elles pas d'être affaiblies, en cas d'échec de sa candidature à ce mandat de député qu’il brigue?
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A cette question, El Othmani a déclaré avoir bien calculé les risques qu’il encourait en présentant ainsi sa candidature aux législatives, dans la circonscription de l’Océan, à Rabat: «gagner, c'est bien, mais perdre, cela fait partie des risques et de l'action politique. Il faut l'admettre et j'en suis conscient», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il s’agissait là d’un «risque en politique».
«Si je perds à l'Océan, je retournerais exercer au sein de mon cabinet de psychiatre», sis dans la capitale, a-t-il confié.
Interrogé enfin sur les raisons pour lesquelles il n’a pas voulu céder sa place de candidat dans cette circonscription au mouvement des jeunes du PJD, El Othmani a répondu que le parti à référentiel islamiste qu’il dirige va surprendre par «le haut niveau» de «participation» et de «représentation» des jeunes du PJD, comparativement à ceux de «tous les autres» partis politiques.
«La moyenne d'âge des jeunes du PJD va être très importante», a assuré Saâd-Eddine El Othmani, qui a conclu cette interview par une révélation: sa passion pour la philatélie, et aussi celle de la collection de cartes postales du XXe siècle. «Je suis un philatéliste et un grand collectionneur de cartes postales», a avoué celui auquel il ne reste plus que quelques jours à s’assoir, pour ce mandat, sur le fauteuil de chef du gouvernement du Royaume.