Le parti du Progrès et du socialisme finira-t-il par quitter la majorité gouvernementale? En tout cas, la balance penche de ce côté, à en croire Assabah. Dans son édition du vendredi 14 septembre, le quotidien explique que le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, envisage sérieusement cette option, après la crise provoqupée par la suppression par le chef du gouvernement du secrétariat d’Etat chargé de l’eau, poste occupé jusque-là par Charafat Afilal du PPS.
Selon un des dirigeants du parti du Livre, cité en off par le journal, la réunion de la commission centrale prévue initialement le 22 septembre pourrait bien être reportée, pour donner le temps au bureau politique du parti d’arrêter définitivement sa décision. La même source ajoute que l’exclusion de Charafat Afilal du gouvernement n’a été que la goutte qui a fait déborder le vase, plusieurs dirigeants du parti ayant plaidé pour une sortie de l’Exécutif depuis le séisme politique qui avait coûté leurs postes à deux ministres du PPS.
Et si cette option est sérieusement envisagée désormais, ajoute la même source, c’est avant tout dans l’optique d’une préservation de l’unité du parti du Livre, même si certains de ses leaders, occupant actuellement des postes au sein de départements ministériels, s’y opposent.
Le journal souligne par ailleurs que plusieurs des dirigeants du PPS favorables à la sortie de l’Exécutif justifient aussi leur position par le manque de dynamisme du gouvernement El Othmani. Selon eux, l’Exécutif n’éprouve aujourd’hui aucune urgence à apporter des solutions concrètes à certaines des problématiques majeures sur lesquelles il est appelé à se pencher.
Quoi qu’il en soit, si le PPS et le PJD –qui dirige le gouvernement- ont souvent été soudés par le passé, la situation actuelle semble être en contraste total.