Gouvernement: la majorité toujours divisée

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Revue de presseKiosque360. Alors qu’ils s’apprêtent à signer, ce lundi, la charte de la majorité, les partis de la coalition gouvernementale continuent d’évoquer leurs différends, suite aux déclarations controversées de Benkirane.

Le 18/02/2018 à 20h27

Les partis de la majorité n’en finissent pas de déballer leurs différends sur la place publique. Cette fois, c’est au tour du MP de revenir sur les déclarations de l’ancien secrétaire général du PJD qui, au début du mois de février, s’en est pris de manière virulente aux patrons du RNI et de l’USFP. Le MP voit, dans cette sortie de Benkirane, une tentative de faire éclater la majorité. Le PPS est également revenu sur les déclarations de l'ancien sécrétaire général du PJD, affirme le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 19 février. Mais, contrairement au MP, il les qualifie d’«incident mineur», sans réelle portée sur la majorité. 

Lors du conseil national du MP, qui s’est réuni samedi, Mohand Laenser a clairement affirmé que la dernière sortie d’Abdelilah Benkirane n’avait d’autre objectif que d’attiser les différends entre les membres de la majorité, tandis que Nabil Benabdellah, dont le parti a signé, en début de semaine dernière, une sortie peu amène contre le RNI et l’USFP, estime qu’il n’y a pas lieu de dramatiser. «La majorité gouvernementale ne connaît pas de crise susceptible d'en ébranler les fondements», a-t-il assuré. Le secrétaire général du PPS, qui intervenait, samedi, dans le cadre d’une réunion du comité central de son parti, a néanmoins appelé les membres de la majorité à initier un nouvel élan à travers, notamment, la mise en place d’une nouvelle vision, pour une réforme mieux adaptée aux attentes des citoyens.

En réalité, c’est un véritable «manifeste politique global» que le patron du PPS vient de soumettre au chef de la majorité, note pour sa part le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son numéro de ce lundi 19 février. Le PPS exige d’El Othmani, précise le journal, une nouvelle offre politique de réforme et une vision claire de ses projets sur les quatre années restantes du mandat gouvernemental.

Par ailleurs, note Akhbar Al Yaoum, le PJD, le RNI, le PPS et le MP ont tous profité des réunions organisationnelles, tenues durant le week-end, pour s'exprimer. Hormis Laenser et Benabdellah qui sont donc revenus, chacun à sa manière, sur les déclarations de Benkirane, El Othmani, qui a présidé la première réunion du conseil national de la jeunesse, s'est dit préoccupé par la restructuration du parti, après le départ de l'ancien secrétaire général. Quant à Aziz Akhannouch, président du RNI, il continue de prôner l’ouverture du parti à ceux qui croient dans le Maroc et ses capacités à relever le défi du développement. 

Par Amyne Asmlal
Le 18/02/2018 à 20h27