Voilà deux ans que certains parlementaires attendent une réponse aux questions écrites adressées aux membres du gouvernement. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 5 et 6 août, sans citer ces parlementaires, ni les ministres concernés. Le quotidien affirme que les élus reprochent également à certains membres de l’équipe Akhannouch d’avoir pris quelques jours de vacances à l’étranger, alors qu’ils auraient pu encourager le tourisme national.
En les traitant de «choyés», le quotidien accuse ces membres de l’Exécutif de faire peu de cas de l’institution parlementaire. Ainsi, ces ministres, hommes et femmes, ne se contentent pas de refuser de recevoir les parlementaires, même ceux appartenant à leur propre parti, mais ils prennent beaucoup de temps pour répondre à leurs questions écrites. Des questions qui leur ont été adressées, assure le quotidien, depuis très longtemps. Une problématique récurrente puisque la question des délais de réponse aux questions écrites des parlementaires revient pratiquement à l’occasion de chaque législature. Ce n’est donc pas propre à l’actuel gouvernement. Cela dit, les députés se plaignent, estime Assabah, car ces questions portent sur des sujets cruciaux.
Partant de là, les mêmes députés reprochent également à certains membres du gouvernement leur manque d’assiduité au Parlement. Ils se déplacent rarement à la Chambre lors des séances plénières et rechignent à répondre aux questions d’actualité soulevées par les parlementaires.
Cette fois, le quotidien évoque le manque de réaction du gouvernement aux propositions des parlementaires. Des membres du gouvernement manqueraient ainsi à l’appel lorsqu’il s’agit de présenter les propositions de lois en question devant les commissions permanentes. En citant, cette fois, le groupe parlementaire du PPS, Assabah assure que les élus de ce parti ont posé pas moins de 755 questions, dont 217 questions écrites et 16 questions adressées directement au Chef du gouvernement dans le cadre de la procédure des questions de politiques publiques.
Le gouvernement, affirme le chef du groupe parlementaire du PPS, cité par le quotidien, n’a, en fin de compte, répondu qu’à 296 questions du groupe dont 234 questions écrites, soit un taux de réponse de 45%. Les ministres ont également répondu à 29 questions orales du groupe alors que le chef du gouvernement a répondu à six questions posées par les parlementaires du parti. Nul besoin de préciser que le cas du PPS, qui est un parti de l’opposition, n’est certainement pas représentatif de l’ensemble des formations représentées au Parlement.
D’ailleurs, une source gouvernementale rejette en bloc toutes ces accusations. Le gouvernement accorde toute la considération qui lui sied au Parlement et aux parlementaires, affirme cette source. Les ministres ou «certains ministres», assure la même source, n’ont jamais manqué de respect aux parlementaires, ni fait peu de cas de leur travail. Au contraire, le gouvernement, dans toutes ses composantes, accorde à l’institution parlementaire tout le respect qu’elle lui doit et interagit avec l’institution législative dans le cadre de ce que prévoit la Constitution.