Le Rapport sur le développement dans le monde 2014 (Risques et opportunités : la gestion du risque à l’appui du développement) vient de tomber. Les conclusions sont à méditer à plus d'un titre. "Depuis 25 ans, le monde connaît de grands changements -intégration accélérée, réformes économiques, modernisation technologique, accroissement de la participation démocratique-, mais il subit aussi les effets des turbulences financières, du chômage, des pertes de revenus et de la dégradation de l’environnement", lit-on dans le document en guise d'introduction.
Avis aux pays émergents à l'image du Maroc. Le Rapport met l'accent sur le fait que "les populations et les institutions doivent non pas rejeter le changement pour éviter les risques, mais plutôt se donner les moyens de faire face aux risques et d’exploiter les opportunités qui découlent du changement". Selon les auteurs du rapport, "il est plus nécessaire que jamais de gérer le risque de façon anticipative, systématique et intégrée". Et de préciser qu’une "gestion responsable et efficace des risques peut contribuer à sauver des vies, éviter des dommages économiques, prévenir des revers dans le domaine du développement et dégager des opportunités".
La Banque mondiale est convaincue que la gestion du risque peut être un puissant outil de développement en contribuant à la sécurité des habitants des pays en développement et d’ailleurs et en leur donnant les moyens de progresser. "Nous défendons l’idée selon laquelle il est nécessaire de modifier radicalement la façon dont le risque est géré", a déclaré à ce propos le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. "Notre nouvelle démarche consiste à inciter les individus et les institutions à abandonner un mode de fonctionnement axé sur la lutte contre les crises pour passer à une gestion anticipative et systématique du risque". Tout un chantier.