Futur gouvernement: vers une coalition PJD-RNI-PPS

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Revue de presseKiosque360. Le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, serait sur le point d’annoncer sa future coalition gouvernementale qui serait composée du PJD (125 sièges), du RNI (37 sièges) et du PPS (12 sièges) avec le soutien du PI (46 sièges). Les détails.

Le 02/01/2017 à 20h21

Le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, est entré dans une course contre la montre pour boucler son équipe gouvernementale.

Mais vu que les chances de rallier le Parti de l’Istiqlal (PI) à sa nouvelle majorité sont devenues très improbables, Benkirane envisage un scénario médian.

Ce plan consiste à compter sur le soutien des 46 députés de la Balance, sans rallier le PI au gouvernement qui sera composé uniquement de trois partis, à savoir le Parti de la Justice et du Développement (PJD), le Rassemblement national des indépendants (RNI) et le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).

Cette majorité disposera ainsi d’un total de 174 sièges (125 du PJD, 37 du RNI et 12 du PPS) et bénéficiera du soutien des 46 députés du PI, soit un total de 220 sièges.

Selon le quotidien AkhbarAl Yaoum qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 3 janvier, le chef de gouvernement désigné proposera des personnalités nationales proches du PI dans le prochain gouvernement afin de s’assurer du soutien des députés du parti de la Balance.

C'est-à-dire une participation indirecte du Parti de l’Istiqlal au prochain gouvernement. Mais, pour valider ce scénario, «le chef de gouvernement désigné devra convaincre le RNI de lâcher l’Union constitutionnelle (UC) et le Mouvement populaire (MP)», fait remarquer le journal, réputé proche des instances dirigeantes du PJD.

Par ailleurs, poursuit le quotidien, Benkirane devra batailler «pour que ses alliés acceptent une architecture du gouvernement accordant au premier parti, à savoir le PJD, la gestion des départements stratégiques, notamment le ministère de l’Economie et des Finances qui a toujours été à l’origine des problèmes du chef de gouvernement durant le précédent mandat».

Et d’ajouter que l’annonce de cette coalition gouvernementale, probablement ce mardi, balisera la voie devant les négociations autour des portefeuilles ministériels, l’architecture du gouvernement, l’élection du président de la Chambre des représentants, les membres du Bureau et les présidents des commissions. 

Par Mohamed Younsi
Le 02/01/2017 à 20h21