Les tractations menées par le chef de gouvernement désigné, Saâd-Eddine El Othmani, risquent de se heurter à un nouveau blocage. En effet, les membres du secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) ont refusé, à l’unanimité, mercredi, toute éventuelle participation de Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), au futur gouvernement. Or, le Bureau politique de l’USFP a encouragé Driss Lachgar à demander un portefeuille ministériel. Ces différends risquent de conduire les tractations menées par le chef de gouvernement désigné à l’impasse, fait remarquer le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 31 mars.
Dans une déclaration au quotidien, le politologue Mustapha Shimi souligne, en effet, que ces nouveaux rebondissements risquent de compliquer la mission de Saâd-Eddine El Othmani, d'autant plus que «le délai de quinze jours que lui a fixé le roi pour former un gouvernement a expiré».Et d’ajouter qu’au cas où le chef de gouvernement désigné accepterait cette condition de participation de Driss Lachgar, une autre lui serait certainement imposée, soit celle d’écarter définitivement le Parti du progrès et du socialisme (PPS) du futur gouvernement. Un dilemme.
Par ailleurs, poursuit le quotidien, le chef de gouvernement désigné devait se réunir, jeudi soir, avec les membres du secrétariat général de son parti en vue de leur présenter l’architecture du futur gouvernement et noter les propositions du parti concernant les secteurs qu’il compte prendre en charge durant ce prochain mandat.
