Formation du gouvernement: pour Chabat, l'origine du blocage c’est le «Tahakkoum»

Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l'Istiqlal (PI).

Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l'Istiqlal (PI). . Le360

Revue de presseKiosque360. Pour Hamid Chabat, ni le PJD ni l’Istiqlal ne sont responsables du blocage. C’est le "Tahakkoum" qui en est la cause, pour manipuler des partis de l’Administration. Le SG du PI s’est attaqué particulièrement au PAM et au RNI, mais également à l’Intérieur.

Le 19/12/2016 à 00h46

A en croire Hamid Chabat, ni le PJD ni l’Istiqlal ne sont responsables du blocage des négociations en vue de la formation de gouvernement. Le chef de file de l’Istiqlal qui, sur les traces de Benkirane, a tenu à participer, à la tête d’une importante délégation du Comité exécutif du parti, au Conseil national de la Fédération libre de l’enseignement, une filiale de l’UGTM, elle-même bras syndical du parti, ne semble pas y aller du dos de la cuillère.

Selon le journal Akhbar Al Yaoum qui rapporte l’information dans son édition du lundi 19 décembre, Hamid Chabat s’est attaqué avec virulence à la fois aux «partis de l’Administration», au «Tahakkoum» et au PAM qu’il a visé sans le citer nommément. Dans la même lancée, il ne s’est pas non plus privé, rapporte le journal, de lancer quelques messages en direction du Palais et du ministère de l’Intérieur.

Chabat a puisé dans son vocabulaire d’ancien syndicaliste pour se lancer dans une escalade verbale visant particulièrement le PAM, le RNI ainsi que les «autres partis qui gravitent autours d’eux». Il affirme, en même temps, que «personne ne peut obliger l’Istiqlal à choisir son camp au gouvernement ou dans l’opposition. L’Istiqlal est maître de ses décisions».

Pour Chabat, le Roi a respecté la méthodologie démocratique en désignant un chef de gouvernement trois jours après les élections. C’est un message, affirme-t-il, «pour faciliter la formation du gouvernement». Mais, ajoute-t-il, «certains lobbys ne voient les choses de cette manière. Les forces de "Tahakkoum" se sont mobilisées pour contrer le choix démocratique afin de servir des intérêts étriqués. Elles ont agi à travers les partis de l’Administration, à tel point que ces partis sont devenus plus forts que l’Administration elle-même».

Hamid Chabat est également revenu sur les circonstances de l’organisation des élections du 4 septembre 2015, qui « ont connu un détournement de la volonté des électeurs », et du 7 octobre dernier. Il estime en ce sens que l’Istiqlal a été visé et qu’on a essayé de le liquider. Cette dernière sortie de Hamid Chabat intervient, rappelle le journal, quelques jours après sa rencontre avec Driss Lachgar, patron de l’USFP. Une rencontre qui a été présentée comme une tentative d’intermédiation dans le but de débloquer et accélérer les tractations en vue de la formation du gouvernement.

Par Amyne Asmlal
Le 19/12/2016 à 00h46