Au moment où les préparatifs vont bon train pour la reprise des activités de l’administration après le 10 juin, le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, présente un projet de décret relatif au télétravail. La note préliminaire de ce décret souligne que l’administration se chargera de définir les équipements et les applications nécessaires qui seront fournis aux fonctionnaires pour leur permettre d’accomplir leur travail à distance. Le fonctionnaire concerné pourra renouveler cette autorisation pour une durée qui ne dépassera pas une année, à condition de faire une demande écrite 60 jours avant l’expiration de la précédente autorisation. L’administration prendra en charge tous les frais liés directement au travail à distance, notamment en matière d’équipements, de logiciels et de communication.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 1er juin, que les coûts de l’entretien et de l’assistance technique seront, eux aussi, couverts par la direction, sauf s’il s’avère que le fonctionnaire a commis une erreur ou une mauvaise manipulation expliquant la détérioration du matériel. Il va sans dire que les fonctionnaires qui opteront pour le télétravail bénéficieront des mêmes droits que leurs collègues qui continueront à exercer leurs fonctions en travail présentiel. Il s’agit notamment d’indemnités relatives à l’incapacité temporaire de travail, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. De même, les télétravailleurs seront soumis aux mêmes devoirs prévus par les dispositions législatives et organisationnelles en vigueur.
Le travail à distance pourrait concilier les besoins de la fonction publique et les conditions personnelles des fonctionnaires en assurant, d’une part, la continuité et l’efficacité des services et, d’autre part, la souplesse dans les horaires de travail. Le télétravail est donc désormais considéré comme un facteur de modernisation de l’administration.