Les groupuscules terroristes dans la région sahélo-saharienne inquiètent au plus haut les Américains. C’est en tout cas ce qui ressort clairement du discours prononcé ce lundi à Atar (Mauritanie), par le général Henderson Dagvine, chef d’état-major des forces spéciales américaines en Afrique, lors du lancement de Flintlock 2020.
Devant les 1600 soldats venus de 34 pays participant à ces manœuvres militaires, le responsable américain, s’exprimant à partir de l’esplanade de l’Ecole inter-armes d’Atar, a surtout exprimé ses craintes de voir le terrorisme qui gangrène actuellement la région du Sahel, «s’étendre à d’autres pays si des mesures efficaces ne sont pas prises contre ces dangereux terroristes qui tuent des innocents».
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Face «à la discorde et l’anarchie» que cultive le terrorisme au Sahel, le chef des forces spéciales américaines en Afrique a prôné le «renforcement de la coopération entre les pays afin de faire face aux défis terroristes». C’est dans ce cadre qu’il a adressé des remerciements appuyés à la Mauritanie, pour avoir accueilli à nouveau Flintlock 2020, ainsi que le Maroc et le Sénégal pour «avoir appuyé ces manœuvres militaires». Un appel à peine voilé en vue d’intégrer ces deux pays au G5 Sahel ?
Selon le site mauritanien Saharamedias,.net, le «responsable militaire américain a encore dit que la conjugaison des efforts de l’ensemble des pays, est à même de créer une relation de confiance, ajoutant que l’accent est mis cette année sur les communications et l’échange d’informations afin de faire face aux groupes armés terroristes qui ne respectent pas les droits de l’homme et qui encouragent la discorde».
Organisées du 17 au 28 février, ces manœuvres militaires internationales auront lieu dans deux villes mauritaniennes (Atar et Kaédi) ainsi qu’une ville sénégalaise (Thiès).