La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès chargée des crimes financiers a condamné à cinq ans de prison ferme et à une amende de 100.000 dirhams le principal accusé, l’ancien député de l’USFP, Abdelkader El Boussairi. Abdeslam Bekkali, maire de la ville (RNI), poursuivi en état de liberté, a finalement été relaxé des faits qui lui étaient reprochés.
Onze autres individus étaient poursuivis dans le cadre de cette affaire, parmi eux des fonctionnaires et trois chefs d’entreprises. Les chefs d’accusation vont de la corruption au détournement de fonds, en passant par la dilapidation de deniers publics et l’abus de pouvoir.
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L’affaire est partie d’une plainte concernant des soupçons de fraude dans une vente aux enchères de 130 voitures saisies à la fourrière municipale, censées être inutilisables et inaptes à la circulation. Sauf que ces mêmes voitures ont été ensuite revendues et remises en circulation, avec la complicité du vice-président de la commune, Abdelkader El Boussairi, et d’autres fonctionnaires.
Outre le principal suspect, la Cour d’appel a également condamné deux chefs d’entreprises à trois ans de prison ferme et à une amende de 30.000 dirhams. L’ancien coordinateur régional du parti de l’Union constitutionnelle a écopé quant à lui de 10 mois de prison avec sursis et une amende de 10.000 dirhams. Des peines de 4 à 8 mois de prison ferme ont été également prononcées contre quatre fonctionnaires, assorties d’amendes allant de 2.000 à 5.000 dirhams.
Début janvier dernier, la Cour constitutionnelle a décidé de priver le député Abdelkader El Boussairi de son siège parlementaire. En plus de son mandat de député, Abdelkader El Boussairi était également élu communal et troisième vice-président du Conseil municipal de Fès. Le 6 octobre 2023, il a été déchu de ces deux mandats par la Cour administrative de Fès.