La plateforme citoyenne pour la libération des Sahraouies kidnappées à Tindouf vient de lancer une pétition appelant le gouvernement espagnol à exercer des pressions sur le Polisario afin d'obtenir la libération de ces femmes retenues contre leur gré en territoire algérien.
Dans cette pétition publiée sur le site «www.change.org», la plateforme appelle le gouvernement espagnol à suspendre «toute forme d’aide institutionnelle, économique ou financière» destinée aux camps de Tindouf jusqu’à ce que ces Sahraouies, dont certaines disposent de la nationalité espagnole, puissent retourner en Espagne.
Selon le journal andalou El Diario, la pétition, qui a déjà recueilli plus d’un millier de signatures, rappelle que ces jeunes femmes «sont victimes d’une société tribale qui exerce tout type de violence et de discrimination à leur égard (…), en les obligeant, notamment, à vivre une vie qu’elles n’ont pas choisie».
Il rappelle le cas de la jeune Maloma Morales qui, à l’instar de centaines de Sahraouies, est séquestrée contre sa volonté depuis plus d’un an dans les camps de Tindouf et le calvaire de ses parents qui ne cessent de réclamer son retour en Espagne.
Le Congrès des députés, Chambre basse du Parlement espagnol, avait été interpellé en décembre dernier sur les cas de plus d’une centaine de jeunes femmes sahraouies kidnappées et retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf, en territoire algérien.
Des représentants du Collectif des familles d’accueil de ces femmes ont été reçus par la Commission des affaires étrangères au Congrès des députés, dont les membres représentent l’ensemble des groupes parlementaires siégeant à la Chambre basse.
Selon un communiqué de ce collectif, cette association a informé, documents à l’appui, les membres de la Commission des affaires étrangères des violations des droits humains commises par le Polisario dans les camps de Tindouf à l'encontre de plusieurs jeunes femmes sahraouies adoptées par des familles espagnoles.
Les membres de la Commission des affaires étrangères ont exprimé leur appui au collectif des familles d’accueil, tout en s’engagent à œuvrer pour la libération des jeunes femmes séquestrées à Tindouf pour qu’elles puissent décider librement de leur avenir.
Ces jeunes filles, qui avaient quitté les camps de Tindouf pour pouvoir étudier en Espagne, ont passé plus de la moitié de leur vie dans le pays ibérique au sein de familles d'accueil, avant d’être kidnappées à leur retour dans les camps alors qu’elles rendaient visite à leurs familles.