Après deux mois de grève, le gouvernement est parvenu à un accord avec les étudiants en médecine qui protestent contre la réforme de leur cursus de formation. De nouvelles mesures ont été actées à l’issue d’une réunion, jeudi à Rabat, entre les représentants des deux ministères de tutelle (les départements de la Santé et de l’Enseignement supérieur), les doyens des facultés de médecine et les représentants des étudiants.
Comme attendu, le gouvernement n’a pas cédé d’un iota concernant la réduction de la durée de la formation en médecine, maintenue à 6 ans. En revanche, un effort a été fourni pour améliorer les conditions des études et faciliter l’implémentation de la nouvelle réforme. D’abord, les indemnités perçues par les étudiants seront augmentées pour atteindre le même niveau requis pour la septième année dans l’ancien système.
L’accord offre également aux titulaires d’un doctorat en médecine la possibilité de travailler dans les Groupements sanitaires territoriaux (GST), selon l’indice 509, sans avoir à signer un engagement de durée. «Ils peuvent continuer à travailler ou démissionner sans aucune condition ni restriction», est-il ainsi précisé.
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Le gouvernement a aussi décidé d’activer la réforme pédagogique de la formation liée au diplôme de spécialité (troisième cycle) en médecine, pharmacie et médecine dentaire, courant janvier 2025. Ce point figurait parmi les principales revendications des étudiants grévistes.
L’accord prévoit également de maintenir les deux parcours d’internat et de résidanat. En outre, le statut juridique des résidents sera unifié, tout en oeuvrant à préserver les acquis et en réduisant la durée d’engagement de 8 à 3 ans pour la promotion 2025 et au-delà. Après la fin de la période d’engagement (de 3 ans), chaque résident peut continuer à travailler à sa demande. Côté rémunération, le résident bénéficiera d’un salaire mensuel équivalent à l’indice 509, ainsi que de toutes les autres indemnités prévues par la loi sur la fonction de santé.
Concernant les terrains de stage, leur programmation sera dorénavant soumise à l’appréciation des comités paritaires régionaux. Enfin, le gouvernement s’est engagé à augmenter le nombre de postes budgétaires alloués au concours de résidanat lors de l’année de transition, à partir de janvier 2026.