Examen d’aptitude professionnelle des agents communaux de Rabat: déjà très critiquée, Asmaa Rhlalou est la cible de nouvelles protestations

Asmaa Rhlalou, présidente de la commune de Rabat.

Asmaa Rhlalou, Présidente de la Commune urbaine de Rabat.. DR

Revue de presseUne polémique, provoquée au sujet de l’Examen d’aptitude professionnelle (EAP) des agents communaux de Rabat, n’en finit pas de grossir. La Présidente de la Commune urbaine de la capitale, Asmaa Rhlalou, avait désigné les membres d’une commission, puis en a modifié la composition. Une décision qui provoque beaucoup de critiques. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 22/11/2023 à 18h38

Asmaa Rhlalou, Présidente de la Commune urbaine de Rabat, est encore une fois au cœur d’un scandale, cette fois-ci lié aux modalités de la gestion des ressources humaines qu’elle a adoptées.

Objet de cette autre polémique: le processus adopté pour l’organisation de l’Examen d’aptitude professionnelle, qui permet de sélectionner les agents communaux de la Commune urbaine de la capitale et ceux de ses arrondissements.

La Présidente de la Commune urbaine de Rabat avait désigné les membres d’une commission, chargés de superviser le déroulement de cet examen pour cette année, puis a décidé de procéder au changement de certains de ses membres.

Selon Al Akhbar de ce jeudi 23 novembre, «le changement a touché les directeurs des services des cinq arrondissements de Rabat, qui ont été désignés au départ et avisés ensuite par courrier, avant d’être informés par une autre correspondance de leur mise à l’écart».

Le quotidien précise que «le directeur des services de la mairie, qui a protesté contre cette décision, a également été écarté».

Cette décision d’Asmaa Rhlalou, expliquent des interlocuteurs qu’Al Akhbar a interrogés, a provoqué la colère de l’ensemble des directeurs qui avaient été mis à l’écart.

Selon ces mêmes interlocuteurs, ces fonctionnaires «considèrent que la décision de la maire de la ville viole les lois en vigueur, qui disposent que les responsables écartés devraient prendre part aux commissions de l’évaluation des agents communaux».

Cette décision d’Asmaa Rhlalou a aussi été à l’origine de questionnements dans la Commune urbaine qu’elle préside, ainsi que dans les arrondissements qui composent le Conseil de la Ville de Rabat.

Pour les interlocuteurs d’Al Akhbar, «des voix se sont élevées pour accuser la maire de la ville d’avoir violé les lois et mis en place une commission sur mesure, en vue d’aboutir à des résultats qui cadrent avec sa vision».

Devant ce tollé de leurs affiliés, les syndicats représentant les fonctionnaires et les agents de la Commune urbaine de Rabat ont donc naturellement décidé d’adresser un courrier au wali de la région Rabat-Salé-Kénitra, lui demandant son intervention, pour qu’il mette un terme à cette situation, qu’ils ont qualifiée de «mascarade».

Par Mohamed Younsi
Le 22/11/2023 à 18h38