Et si Hillary Clinton devenait le 45ème «président» des Etats-Unis d’Amérique… La question est sur toutes les lèvres outre-Atlantique, voire dans le monde entier, depuis hier dimanche qui marque l’entrée en lice officielle de l’ex-first Lady pour décrocher le prestigieux Ovale office, à la Maison Blanche. «Je suis candidate à la présidence», a annoncé l’ex-secrétaire d’Etat qui a marqué de ses empreintes, sous le mandat du président démocrate sortant Barack Obama, la politique extérieure des Etats-Unis.
Bien sûr, il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’issue de cette élection présidentielle. La candidate démocrate doit d’abord s’imposer au sein de son propre camp et affronter d’autres candidats dans des primaires avant de disputer dès lors le scrutin face au prochain candidat républicain, probablement Jeb Bush, frère de l’ex-président George Walker Bush.
Mais il faut dire que Hillary Clinton a déjà des arguments de poids à faire valoir pour remporter la timbale. D’abord, son honorable bilan sur un front extrêmement important pour les Etats-Unis : la politique étrangère. On lui doit, entre autres, la mise sur orbite du groupe «Les amis de la Syrie» dont le Maroc était partie prenante. Plusieurs observateurs se sont mis, depuis le départ de Hillary, à regretter la mise sous boisseau de cette alliance qui a réellement donné du fil à retordre au boucher de Damas, Bachar Al-Assad, ainsi qu’à ses alliés russes et iraniens, pour ne citer que ces derniers.
De ce côté, faut-il rappeler que c’est sous le mandat de Hillary Clinton qu’a été lancé, en septembre 2012, le Dialogue stratégique Maroc-Etats-Unis ?
Evidemment, on pourrait allonger la liste des acquis à mettre au compte de l’ex-secrétaire d’Etat US, mais abrégeons : Hillary Clinton a bel et bien l’étoffe de leader pour conduire la politique de la première puissance mondiale. De plus, elle apportera une touche de féminité à un poste resté l’apanage des hommes depuis la naissance des Etats-Unis en 1776. On ne peut que saluer cette première historique. Première, enfin, pas tout à fait, quand on sait que l’Allemagne, sous Angela Merkel, a connu l’une des plus belles phases de son histoire.