Le sort d'Ali Afarkhane, jihadiste présumé de Daech, sera fixé ce lundi 18 septembre par le tribunal antiterroriste de l'Audience nationale, plus haute juridiction en Espagne. L'intéressé, 27 ans, est soupçonné d'avoir tenté de rejoindre les rangs de l'"Etat islamique", via la Turquie, en 2016.
Originaire de la ville de Burgos, située dans la communauté autonome de Castille-et-Léon, nord de l'Espagne, Ali Afarkhane a traversé en bus 4500 kilomètres en Turquie, dans une tentative de rallier l'organisation terroriste. "Malgré le manque de ressources financières, même pour assurer son minimum de subsistance, il a déménagé à Santander, où il est resté jusqu'au 16 avril 2016 et d'où il a pris un bus, en commençant un voyage d'environ 4 500 kilomètres qui l'emmènerait à Gaziantep (Turquie) en passant par la Roumanie et la Bulgarie ", explique la lettre du procureur, relayée par l'agence de presse espagnole "EFE".
Selon la même source, "il est entré en Turquie le 20 avril, mais son plan a échoué quelques jours plus tard, car il y a eu une attaque dans un poste de police local et les forces de sécurité ont mené un raid dans lequel il a été arrêté et interné dans un centre d'étrangers avant d'être expulsé vers l'Espagne le 4 mai 2016".
De retour en Espagne, et malgré sa mise sous surveillance, l'intéressé n'a pas renoncé à son projet de rejoindre Daech. D'après le parquet, il a continué à "suivre scrupuleusement les manuels" de "l'Etat islamique dans lesquels il est conseillé de quitter soudainement le pays sans un mobile ou une possibilité de contact, de mentir sur son séjour à l'étranger et de dire qu'il est en voyage touristique s'il finit par être arrêté- comme cela s'est passé", indique le parquet.
L'accusé a également lu plusieurs livres qui encouragent le djihad «contre les ennemis de Dieu tout-puissant» et alimentent la haine contre la France "pour ses interventions militaires en Afrique pour arrêter l'expansion des islamistes radicaux».
Confronté à ces accusations, Ali Afarkhane n'a pas nié. L'intéressé, selon le procureur, a continué à défendre «la lutte contre les ennemis d'Allah».
Il risque 7 ans de prison ferme.