Il n’y aura pas d’année blanche au Maroc, où les examens du baccalauréat et des autres cycles diplômants ne seront pas reportés. Le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a ainsi envisagé trois scénarios pour le cas où le confinement serait prolongé, dans le pays, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété pour combattre le nouveau coronavirus Covid-19. Selon le ministre de tutelle, Saïd Amzazi, le premier scénario sera mis en place au cas où le confinement prendrait fin le 20 avril, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 7 avril. Ce scénario consistera à faire une évaluation de la situation avant de lancer le programme de soutien et de rattrapage pour réduire les inégalités entre les différents niveaux scolaires dans le milieu urbain et le monde rural et assurer l'égalité des chances à tous les apprenants.
Dans ce cas de figure, ajoute le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les examens pourraient n'être reportés que d’une semaine. Et de préciser que deux autres scénarios sont en cours d’étude pour les cas où le confinement resterait appliqué jusqu’à la fête de l'Aid Al Fitr ou jusqu’au mois de juin. Toujours est-il que le ministère prendra en compte les contraintes et les inégalités enregistrées entre le milieu urbain et le monde rural et évaluera dans sa globalité la formule de l’enseignement à distance, sachant que 75% du programme scolaire a été dispensé entre la rentrée et la fermeture des écoles.
Pour ce qui est du contrôle continu, le ministre a affirmé qu’il était impossible de le faire à distance et a rappelé, dans ce cadre, que les expériences internationales avaient démontré l’impossibilité d’évaluer les apprenants dans ces conditions. Le ministre a ainsi fait savoir que, dès la reprise des cours, une évaluation serait effectuée. Des cours de soutien seront dispensés avant les contrôles continus.
A propos des frais de scolarité qui continuent d'être exigés par certaines écoles privées durant cette période, le ministre a précisé, lors de ses entretiens avec les fédérations représentant le secteur, qu'il avait été décidé de reporter la régularisation des frais de scolarité pour les parents ayant perdu leur emploi à cause de cette crise pandémique et de leur restituer les frais des cantines, ainsi que 25% des frais de transport. Et, pour alléger les charges des établissements privés, le ministre a ajouté que le paiement des impôts avait été reporté. Un plan a été mis en place au niveau des académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) pour trouver des formules qui permettraient aux parents en difficulté de régler les frais de scolarisation de leurs enfants.
Ce secteur de l’enseignement privé, rappelle le ministre, est régi par la loi 00.06. Et de faire remarquer qu’il était temps de revoir cette législation, d'autant que la loi-cadre sur l’enseignement recommande la réforme de ces lois.