Le gouvernement a évoqué ce jeudi, lors de sa réunion hebdomadaire, l'affaire des 9.000 enseignants-stagiaires en exprimant ses regrets devant le refus opposé par les grévistes à ses propositions.
"Si les stagiaires ne reprennent pas les cours à la fin de ces vacances scolaires, il serait extrêmement difficile de sauver l'année scolaire", a estimé le gouvernement par la voix du ministre de la Communication, Mustapha El Khelfi, lors d'un point de presse.
Lors du Conseil du gouvernement de ce jeudi, le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, a informé ses collègues de la teneur des pourparlers tenus ces derniers jours entre les deux parties, indiquant que les propositions du gouvernement ont été rejetées par les enseignants-stagiaires.
"Le dialogue a épuisé tous ses recours et le gouvernement s'attache au respect de son décret". Ce décret, pomme de discorde entre les stagiaires et le gouvernement, dissocie la formation du recrutement, en maintenant les concours pour l'embauche. Abdelillah Benkirane a proposé de recruter 7.000 stagiaires en septembre prochain; les autres, à savoir 2.000, seraient à leur tour recrutés en janvier 2017. Mais à la condition de passer les concours.
La ferme position du gouvernement signifie, selon les observateurs, au cas où il sera amené à décréter une année blanche, que les grands perdants dans ce bras de fer seraient les enseignants-stagiaires.