Enseignants-stagiaires: «La réaction de Benkirane est une tempête dans un verre d’eau» selon le RNI

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Le RNI a qualifié la réaction de Abdelilah Benkirane à l’échange de correspondances entre Mohamed Boussaid, ministre des Finances, et les groupes des conseillers PAM-USFP, de «tempête dans un verre d’eau». La polémique repart de plus belle.

Le 04/04/2016 à 13h42

Le Rassemblement national des indépendants (RNI) a enfin donné suite à la vive réaction, hier dimanche, du Chef de gouvernement suite à l’échange de correspondances entre Mohamed Boussaid, d’un côté, et les chefs des groupes des conseillers du PAM et de l’USFP, de l’autre, au sujet des enseignants-stagiaires.

«La réponse de Mohamed Boussaid est technique et non politique», affirme un communiqué diffusé en fin de matinée par le RNI.

L’argumentaire du parti de Salaheddine Mezouar se base sur l’article 93 de la Constitution qui stipule que les ministres exercent leurs prérogatives sans forcément en référer à chaque fois au Chef de gouvernement.

«Si le Chef de gouvernement veut monopoliser la prise de décision, il n’a qu’à retirer toute forme de délégation à ses ministres», poursuit le parti de la Colombe.

Et au RNI de conclure en accusant Abdelilah Benkirane d’avoir des considérations politiciennes et électoralistes qui justifient sa réplique assez violente à son ministre des Finances.

L’affaire remonte au 28 mars quand les groupes PAM et USFP avaient écrit à Mohamed Boussaid pour demander s’il était possible d’amender la Loi de Finances de 2016 pour embaucher la totalité des 10.000 enseignants-stagiaires.

Deux jours plus tard, le ministre RNIste a répondu que, techniquement, la chose était faisable par voie réglementaire (décision ou décret).

Le RNI révèle enfin que Abdelilah Benkirane avait interdit à Mohamed Boussaid de répondre à l’opposition au moment où il a permis à Nabil Benabdellah, SG du PPS, de s’asseoir avec l’opposition et même de critiquer la manière dont ont été promulgués les deux décrets qui ont suscité la colère des enseignants-stagiaires et provoqué une grève inédite de plus de cinq mois.

Par Mohammed Boudarham
Le 04/04/2016 à 13h42