Al Adl Wal Ihsane joue à un jeu perfide dans le dossier des enseignants contractuels. Dans un éditorial, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 19 mars, que ce mouvement islamiste radical a toujours été à l’affût de toute manifestation sociale dans le seul but d’envenimer la situation.
A preuve, quand le ministre des Droits de l’homme, Mustapha Ramid, a posté un message affirmant que l’homme que l’on a vu agresser un enseignant devra répondre de ses actes, le radicalisme islamiste s’est dévoilé au grand jour. Au lieu de louer la réactivité du ministre, l’un des porte-parole du mouvement, Hassan Benajeh en l’occurrence, lui a fait savoir que le Maroc entier doit rendre des comptes, sinon disait-il, il vaut mieux se taire.
Tout le monde sait que cette Jemaâ ne se soucie aucunement de l’avenir des enseignants car il s’intéresse beaucoup plus au profit qu’il peut tirer d’un pourrissement de ces manifestations. Un retour sur investissement machiavélique qu’Al Adl Wal Ihsane a été incapable de réaliser pendant les revendications d’Al Hoceima, durant le très mensonger printemps arabe et pendant les évènements de Jerada ou de Sidi Ifini. Autant dire que ce mouvement islamiste radical n’a qu’un seul programme dans son logiciel qui consiste à sauter sur la moindre revendication sociale, qu’elle soit légitime ou pas, pour semer le désordre.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne, d’ailleurs, qu’Al Adl Wal Ihsane a toujours raté ses rendez-vous aussi bien avec la patrie qu’avec le peuple. Un mouvement qui croyait, au temps où il avait encore pignon sur rue sous la direction de son fondateur, le cheikh, qu’il pouvait envahir les boulevards avec des sit in. Mais cette séquence s’est terminée par la résidence surveillée du cheikh suivie des grandes obsèques autorisées par les pouvoirs publics. Une façon pour faire savoir à ce mouvement que ce pays appartient à tous ses enfants même si la mentalité de ses dirigeants pousse au séparatisme.
Les enseignants contractuels ont des revendications qu’ils considèrent comme légitimes mais beaucoup d’autres estiment que ces desiderata prêtent à confusion. Il est vrai que le gouvernement n’a pas pu trouver une véritable solution à ce dossier et laisse les forces de l’ordre s’affronter avec les manifestants. Encore faut-il savoir que les services de sécurité ne le font pas de bon gré mais leur métier exige d’eux d’appliquer la loi, tout au plus.
Ce faisant, il faut régler, urgemment, cette problématique et satisfaire, autant que faire se peut, les revendications des enseignants afin d’éviter que les fauteurs du trouble ne provoquent l’ordre pour semer le désordre. C’est dire qu’il faut couper la route à ce mouvement qui croit aux mythes et aux «métaphysiques» de l’irrationalité. Ses adeptes n’ont qu’un seul but, c’est que le pays s’effondre pour qu’ils déversent leur haine et assènent des coups vengeurs à la patrie. Prions pour que tout le monde retrouve la raison car nous ne supportons plus d’entendre, à jets continus, les propos irrationnels des fous.