«Le ministre d’Etat en charge des Droits de l’homme a bien nommé les choses en se prononçant sur la dispersion du sit-in des enseignants contractuels devant le Parlement dans la nuit de samedi à dimanche», affirme une source autorisée, interrogée par Le360.
El Mostafa Ramid avait affirmé que la force publique avait eu toute latitude de disperser ce sit-in, du moment qu’il ne respectait pas la législation nationale.
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Autrement dit, affirme notre source, ce sit-in était hors-la-loi.
«La loi relative aux libertés publiques ne prévoit aucunement de dispositions relatives à ce qu’on appelle "le campement"», poursuit notre source, qui rappelle que ce qui est prévu par la même législation concerne uniquement les sit-in et les marches selon les textes en vigueur: tracé, timing et durée prélablement soumis à l'autorité de la wilaya compétente.
Et même quand on aurait eu recours à ce texte de loi, l’Administration a toute latitude à recourir à la justice, en référé, pour rectifier une autorisation qui aurait été préalablement accordée.
Les agissements des enseignants contractuels, dans la nuit du samedi 23 mars, étaient-ils, alors en conformité avec la législation?
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«Loin de là», explique notre source, qui rappelle que ces enseignants avaient observé, hier, dans l’après-midi du samedi 23 mars 2019, un sit-in devant le siège du ministère de l’Education nationale à Rabat, avant que ce sit-in ne dégénère en marche, illégale. Ces enseignants ont sillonné les principales artères de la capitale administrative du royaume pour arriver au Parlement.
Cette marche a du reste gravement perturbé la circulation dans le centre de Rabat, et les représentants de l’autorité ont négocié, pendant plusieurs heures, avec les enseignants contractuels, dont les slogans n’avaient rien à voir avec ce qu’ils appellent leur «cahier revendicatif». En vain.
De ce fait, les autorités locales n'avaient eu d’autre choix que de recourir aux moyens légaux pour rétablir l’ordre et la loi et pour dégager la voie publique.
Après les sommations d’usage, les forces de l'ordre ont donc usé de canons à eau pour disperser ce sit-in illégal.
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Et contrairement à des allégations relayées au cours de cette même nuit de samedi à dimanche, il n’a été fait usage ni de gaz lacrymogènes ni, encore moins, de chiens policiers contre les manifestants, et ce, même quand certains d'entre eux ont attaqué les forces de l’ordre, à coups de jets de pierres et de bouteilles.
Ces projectiles, atteste notre source, ont fait près d’une trentaine de blessés parmi les forces de l’ordre.
«Le premier souci de la force publique est la préservation de l’ordre, dans le cadre de la loi», conclut la même source.